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Journée d’échanges sur l’émigration irrégulière, sur l’exploitation du pétrole et du gaz : Mer des batailles
Publié le lundi 13 novembre 2023  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
La bonbonne de gaz introuvable à Dakar
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Une journée de partage a été initiée par Mbacké Seck, sentinelle de la baie de Hann. Cette rencontre, qui a réuni plusieurs acteurs du secteur de la pêche, a permis d’avoir des échanges sur l’émigration irrégulière, sur l’exploitation du pétrole et du gaz, entre autres. «Et cela nous a permis de donner la parole aux acteurs et aux pêcheurs à la veille de la Cop. Pour qu’ils disent quels sont les pertes et dommages qu’ils subissent», a exposé M. Seck. Avec 718 km de côtes répartis en 3 parties (la Grande-Côte de Saint-Louis à Yoff, la Petite-Côte située au sud de Dakar entre Yoff et Saloum, et la Basse Casa­mance), le littoral sénégalais est caractérisé par une diversité des écosystèmes et des ressources comprenant des mangroves, des lagunes, des estuaires marécageuses et des plages sablonneuses.

Du point de vue géomorphologique, selon lui, on distingue des côtes sableuses sur 300 km, des côtes de mangroves sur 234 km et quelque 174 km de côtes rocheuses favorables à des activités économiques, de tourisme et de pêche. «La pêche, avec plus de 400 mille tonnes de produits halieutiques et la création de 650 mille emplois contribuent pour environ 1, 5% du Pib (Ansd 2019) et sur la sécurité alimentaire (75% des protéines animales). Les stocks démersaux (les crustacés, langoustes, crabes, crevettes, les céphalopodes, les seiches, les calmars, les poulpes) et les stocks pélagiques (sardinelles et thonidés) constituent l’essentiel des ressources halieutiques», note-t-il. Ce spécialiste de la mer pense qu’aujourd’hui, le matériel et les engins utilisés pour la pêche tels que la senne coulissante ou senne tournante, les filets maillant dérivants, les filets dormants, les lignes pirogues glacières, les moteurs de plus en plus puissants, entraînent une surexploitation des espèces et une baisse des tonnages débarqués.

C’est ainsi que des mesures conservatoires pour le secteur sont prises sur 5 axes : la Gestion durable des ressources halieutiques et la restauration des habitats dans les Amp (Aires marines protégées), la Meilleure valorisation des produits halieutiques, le Renforcement des capacités du secteur de la pêche sur les aspects relatifs au changement climatique, l’Amélioration de la sécurité des communautés de pêcheurs et des infrastructures liées à la pêche, et enfin l’Amélioration et la diversification des sources de revenus des communautés de pêcheurs.

Par ailleurs, il faut savoir qu’après des décennies de recherches, le Sénégal a découvert d’importantes réserves de gaz et de pétrole. Dans un souci d’une meilleure exploitation de ces ressources, le territoire sénégalais est subdivisé en 29 blocs : 7 blocs on shore, 13 blocs offshore, 9 en offshore profond. «Les découvertes sont effectives sur 1 on shore et 3 offshores : Gta, Yakaar, Teranga et Sangomar», note-t-il. Evidem­ment, l’exploitation des hydrocarbures aura un impact sur l’environnement. «L’exploi­tation aura des impacts sur l’environnement aussi bien lors de la production que de la valorisation, et de la consommation (Gueye, A2015) dont les plus importants sont : les bruits aériens et sous-marins. Les rejets de déblais et de déchets, les contaminations par les produits chimiques, le brûlage des gaz à effet de serre et la destruction des habitats naturels», détaille-t-il.

Par Abdou Latif MANSARAY – latifmansaray@lequotidien.sn
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