La circulation dans la capitale sénégalaise est devenue intenable aux heures de pointes. Déjà, à la descente du travail, un parcours de 10 km, à partir du centre-ville, peut durer 1h30 à 2 heures de temps environ. Sans mesures urgentes de limitation du nombre de véhicules en circulation et d’adaptation de la ville aux besoins des citadins, les bouchons continueront à asphyxier le quotidien des Sénégalais.
Cette situation s’explique par :
– une explosion démographique marquée par l’étalement du tissu urbain vers les communes périphériques (croissance de 3,5% de la population entre 2021 et 2022, prévision de 11% à l’horizon 2025),
– une mauvaise répartition spatiale des activités économiques créant ainsi des flux de migration pendulaires entre le centre-ville et la banlieue,
– une forte croissance des véhicules particuliers individuels (entre 8 et 9% par an) due à la mesure de 2012 faisant passer l’âge des voitures admises au Sénégal, en provenance de l’étranger de 5 à 8 ans,
– le déficit de capacité des infrastructures de transport et une offre de transport de masse largement insuffisante.
La forte concentration des besoins de déplacements, qui en résulte, est aggravée par le défaut de planification des grands projets, le mauvais phasage des travaux sur les axes stratégiques, les défaillances sur le contrôle du code de la route, l’indiscipline voire l’incivisme de certains automobilistes.... suite de l'article sur Sud Quotidien