Politique
le Parlement hostile au pouvoir rejette une révision de la Constitution
Publié le mardi 3 septembre 2024 | AFP

© aDakar.com par DF
Le Premier ministre a fait sa déclaration de politique générale Dakar, le 11 Novembre 2014- Le Premier ministre a tenu sa déclaration de politique générale. Le chef du gouvernement a, devant les parlementaires, livré un discours de près de deux heures. Photo: Abdou Mbow, député |
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L'Assemblée nationale sénégalaise a rejeté lundi soir un projet de révision de la Constitution
porté par les nouvelles autorités et considéré comme avant-coureur d'une dissolution du
Parlement hostile au pouvoir.
Les députés ont dit non par 83 voix contre 80 au projet de suppression de deux institutions
consultatives, au terme de débats houleux difusés sur les réseaux sociaux.
Le nouveau président, Bassirou Diomaye Faye, élu en mars, et son Premier ministre Ousmane
Sonko sont dépourvus de majorité à l'Assemblée nationale élue en 2022 et où continue à
dominer le camp de l'ancien président Macky Sall.
Dans le système sénégalais, MM. Faye et Sonko ont besoin d'une majorité parlementaire pour
mettre en oeuvre les politiques de rupture qu'ils ont promises au nom d'un panafricanisme
de gauche et de la justice sociale. Le président peut dissoudre l'Assemblée, mais pas avant
deux années de législature.
Il pourra le faire à partir du 12 septembre, a rapporté la presse en faisant état d'un avis du
Conseil constitutionnel consulté par le pouvoir.
L'antagonisme a entravé l'action gouvernementale. Le Premier ministre n'a pas à ce jour
prononcé de discours de politique générale devant l'Assemblée.
La présentation par le gouvernement d'un projet de révision de la Constitution apparemment
voué à l'échec a largement été considérée comme le prélude à une dissolution de
l'Assemblée.
La révision aurait supprimé le Haut conseil des collectivités territoriales et le Conseil
économique, social et environnemental. MM. Faye et Sonko ont promis l'abolition de ces
deux institutions. Le ministre de la Justice Ousmane Diagne a invoqué devant les députés la
nécessité de mieux employer l'argent public.
La coalition de l'ancien président a accusé le pouvoir d'utiliser un prétexte pour provoquer
des législatives et soustraire le Premier ministre à une déclaration de politique générale. Un
de ses membres, Abdou Mbow, a annoncé le dépôt d'une motion de censure contre le
gouvernement.
lal-sjd/blb
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