(Correspondance) – Dans le département de Dagana, les cinq mille producteurs d’oignon ne savent plus où donner de la tête, par ces temps qui courent.
Les espoirs nés des dernières bonnes récoltes avec un taux de vente satisfaisant sont en train de fondre comme beurre au soleil. L’essentiel de leurs productions est en état de putréfaction avancé. A cause des dernières pluies du 27 juin passé, près de 7 mille tonnes d’oignon sont déjà perdues. «Nous avons commencé le décompte des sacs d’oignon pourri et la production en stock. Et nous nous retrouvons avec des dégâts qui dépassent l’entendement. Sept mille tonnes, c’est énorme», s’est extasié, hier, le Président des producteurs de la zone, Mamadou Diop, au milieu de tas d’oignons en fermentation tout le long de la route nationale 2. Du bas Delta à la moyenne vallée en passant par le haut Delta, et partout où l’on cultive ce féculent, c’est la désolation. «C’est la catastrophe. Et dire que ce n’est pas faute d’avoir essayé d’éviter un tel scénario. Nous avons tout mis en œuvre pour que toutes les autorités compétentes soient suffisamment informées», ont certifié les responsables de producteurs d’oignon du département de Dagana.
La mort dans l’âme, les producteurs d’oignon du Walo ont, ainsi, invité les pouvoirs publics à les appuyer davantage en vue de leur permettre d’écouler ce qui reste de leur production. «Nous avons d’autant plus peur que l’hivernage s’installe réellement dans le Nord du pays. Si une seule pluie nous a causé tant d’ennuis, dans quel état vont se retrouver nos oignons après une succession de pluies ?», s’interrogent-ils.