L’histoire est horrible et fait froid dans le dos. Elle est d’autant plus inquiétante qu’elle s’est passée dans la capitale sénégalaise. C’est celle de la jeune Fatou Bintou Diop (19 ans) qui vient d’échapper, de justesse, à la mort. Elle raconte l’horreur vécue entre les mains de ses trois ravisseurs et les circonstances qui lui ont permis d’échapper à une mort certaine.
Le jour de son enlèvement, elle revenait de la boutique, à Thiès, au quartier Nasrou. Elle a entendu quelqu’un qui l’appelait par son surnom Fama. Elle s’est retournée et n’a vu personne. Continuant son chemin tranquillement, elle a été attrapée par derrière, neutralisée avant d’être embarquée vers une destination qui s’est révélée être la capitale sénégalaise.
‘’Je me suis réveillée dans un bâtiment en construction, à Dakar. L’endroit n’est pas loin de la mer. J’entendais les bruits des vagues. J’y suis restée du vendredi, à l’heure de la prière, jusqu’au samedi soir. Il y avait deux autres personnes avec moi. Nos ravisseurs étaient au nombre de trois. Je les ai vu tuer une personne devant moi et l’enterrer’’, explique-t-elle la voix tremblotante au micro de Thiès24.
D’ailleurs, c’est sur ces entrefaites qu’elle s’est fait la malle, avec une autre fille. Le troisième otage, une vieille dame, ne pouvait pas courir et les suivre. Elles l’ont laissée sur place. ‘’On a profité du moment où ils enterraient le corps de la personne qui a été tuée devant nous, pour fuir. C’est la vieille dame qui nous a demandé de courir, puisqu’elle ne pouvait pas le faire’’. Selon ses confidences, elles se sont mises à courir comme des folles. ‘’J’avais les jambes lourdes et des plaies, car j’ai couru pieds nus, pendant longtemps’’, raconte-t-elle.
Leur cauchemar a pris fin, lorsqu’elles ont croisé une dame. ‘’Elle nous a remis chacune 5 000 F pour qu’on achète des chaussures. Je me suis rendue à la Patte d’Oie. J’ai pris un taxi pour rentrer chez moi à Thiès. L’autre otage est de Saint-Louis’’, narre-t-elle.
Revenant sur les circonstances de son kidnapping, elle souligne qu’elle n’a pu rien faire face au ravisseur de forte corpulence qui l’a assommée, avant de l’embarquer dans le véhicule. En outre, elle confie que ses bourreaux ‘’ne parlaient pas la langue wolof’’. ‘’Je n’ai pas compris un traitre mot de ce qu’ils disaient, quand ils communiquaient…’’
Ce faisant, elle a lancé un message à la prudence et à la vigilance.
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