Plan B du Pds: Aguibou Soumaré, candidat, Madické, Directeur de campagne

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Publié le lundi 9 juillet 2018 | Rewmi

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La cérémonie de clôture du Sommet extraordinaire des chefs d`État et de gouvernement de l`UEMOA
la cérémonie de clôture du Sommet extraordinaire de l`UEMOA, à Dakar, ce dimanche 05 juin 2016, sous la présidence du Président , S.E.M. Alassane OUATTARA, Président de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de cette Union. Photo: Cheikh Hadjibou Soumaré

Dans une récente sortie, le Parti démocratique sénégalais (Pds) persiste et signe : c’est Karim Wade qui sera leur candidat.

Les libéraux semblent fouler du pied le fait que l’inscription de celui-ci sur les listes électorale avait été rejetée. Ils y voient une manœuvre tendant à écarter le fils de l’ancien Président de la magistrature suprême.

Une situation que certains expliquent par le souci de maintenir la pression sur le régime actuel afin de ne pas frustrer le Président Wade.

La réalité est que le problème du Pds, c’est d’avoir accepté le péché originel d’une forme d’exil au Qatar assorti de certains engagements auxquels il aurait souscrit. Sa présence à Rebeuss aurait l’avantage de davantage le crédibiliser aux yeux des Sénégalais.

La bataille communicationnelle ainsi engagée par son parti a des limites sur l’impact réel d’une future candidature de Karim. A ce propos, la bataille sera, à coup sûr, perdue.

Conscient de cet état de fait, le parti aurait, discrètement, concocté un autre plan, dans le souci d’obvier le risque lié au rejet de la candidature de Karim.

La personne choisie serait, selon nos sources, Cheikh Aguibou Soumaré qui, il y a quelques jours, avait déclaré sa candidature.

Il aura, de ce fait, comme Directeur de campagne Me Madické Niang. C’est ce schéma qui aurait été choisi.

D’ailleurs, l’ancien Premier ministre sous Wade a depuis longtemps déserté le champ politique pour lequel il ne s’était jamais fait vraiment remarquer.

Aguibou Soumaré est le prototype de cet homme discret, peu bavard et rangé. C’est un technocrate peu porté sur les batailles politiques de rue.

La candidature de l’ancien Président de la Commission de l’Uemoa est attendue fin juillet. Il serait en effet la botte secrète de Wade.

Le choix porté sur lui peut s’expliquer par le désir de trouver une alternative crédible au sens de celui qui va faire l’unanimité au sein d’un parti où les caciques ne se font pas de cadeaux.

Le choix de l’un d’eux pourrait avoir l’inconvénient de déplaire aux autres qui ne vont pas alors hésiter à le faire savoir avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir pour la cohésion interne du groupe.

Me Wade a, en réalité, besoin d’un faire-valoir, un prête-nom qui va lui servir d’accoudoir pour revenir, indirectement au pouvoir.

En réalité, ce sera lui qui va réellement mener la campagne, exactement comme aux législatives. Là il n’était pas sur les listes, pourtant, il les a fait gagner dans nombre de localités du pays.

Il compte également sur ce futur Président pour assouvir ses velléités de vengeance contre Macky Sall et, par la même occasion, obtenir l’amnistie pour son fils Karim.

Le pape du Sopi sera l’homme de l’ombre, celui qui va mener la campagne et au-delà, une bonne partie de la feuille de route des nouvelles autorités si jamais le Pds revenait au pouvoir.

C’est pour cela qu’il se moque de l’identité de la personne qui sera sur la liste si celle-ci ne peut être son fils. Pourvu simplement qur ce candidat contribue à exacerber les contradictions en interne.

C’est pourquoi la personnalité de Cheikh Aguibou Soumaré semble offrir un meilleur profil. Ce dernier, inaperçu dans le parti et pourtant bien connu de tous, a l’avantage de ne pas s’être inscrit dans la dynamique des clans qui le minent.

Néanmoins, ce choix pourrait également faire grincer des dents. La lourde machine du Pds est très difficile à coacher, surtout si tout le travail a été fait dans la dynamique de faire de Karim le dauphin.

Pis, il y a une forme d’exaspération qui secoue des militants qui ne sont pas dupes et qui savent qu’ils sont les derniers à être informés de la réalité des choses.

Si cela se concrétisait, cela aurait l’avantage d’éviter une instabilité au pays et même au parti de devoir boycotter le scrutin.

Assane Samb

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