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Cheikh Mbaye Seck, (directeur de l’hôpital régional de Kolda) - « Je touche du bois, nous n’avons pas de problème de manque de sang »
Publié le samedi 7 juillet 2018  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
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Le patron de l’hôpital régional de Kolda a révélé, ce lundi 02 juillet, à EnQuête, que la structure qu’il dirige ne souffre pas d’un manque de poches de sang, comme noté dans la plupart des structures de santé du pays. Il le doit à l’appui logistique et financier de l’Agence Française de Développement (AFD) et à la détermination des populations à donner leur sang.



Le manque de sang noté çà et là, dans la quasi-totalité des structures de santé au Sénégal, est méconnu à Kolda où les autorités sanitaires touchent du bois. Aujourd’hui, renseigne le directeur de l’hôpital régional de Kolda, ce problème est devenu un vieux souvenir. « J’avoue qu’au niveau de l’hôpital régional de Kolda, je touche du bois, nous ne sommes pas encore à cette situation de disette totale. Parce que nous avons pu maîtriser la situation, bien que, parfois, nous traversions quelques moments difficiles », indique Cheikh Mbaye Seck qui, pour confirmer ses dires, fait faire une visite guidée à l’unité dite banque de sang logée à l’intérieur du laboratoire de l’hôpital régional de Kolda.

Ils ont pu maîtriser la situation grâce à une stratégie développée depuis janvier 2017 par l’Agence Française de Développement (AFD), à travers le programme d’amélioration de la santé de l’enfant et de la mère. A l’en croire, ce programme leur a permis de sensibiliser la population koldoise sur l’importance du don de sang et les raisons de donner du sang. A cela s’ajoutent les moyens logistiques et financiers mis à notre disposition par l’AFD. « Ces moyens nous ont permis de faire le tour de la région. Ce qui fait que, durant toute l’année 2017 et durant le premier semestre de 2018, nous avons pu bien maîtriser le problème du manque de sang. Parce qu’il y a de nouvelles entités très sensibilisées et qui ont maintenant la culture du don du sang », explique-t-il. Il s’agit des conducteurs de motos Jakarta, des mouvements de jeunesse, des sages-femmes, des hommes en tenue entre autres.

Cheikh Mbaye Seck de poursuivre : « Si l’hôpital régional de Kolda dispose du sang, c’est aussi grâce à la contribution des conducteurs de motos Jakarta qui ont organisé deux dons de sang. Et à chaque don de sang, nous avons eu plus de 60 poches de sang. Il y a aussi une autre nouvelle entité qui a mis dans ses programmes annuels des dons de sang, ce sont les sages-femmes d’Etat. D’ailleurs, l’année dernière à Vélingara, elles ont eu à organiser un don de sang où elles ont pu avoir 120 poches de sang. »

Il a souligné, lors du mois de Ramadan : ‘’tous les mouvements de jeunesses chrétiennes de Kolda ont organisé également des dons de sang. Sans oublier les hommes en tenue qui ont également joué leur partition, en organisant des dons de sang. Ce qui fait qu’aujourd’hui, comme vous pouvez le constater, dans la région de Kolda, il n’y a pas un problème de manque de sang qui se pose.’’

A cela s’ajoutent des campagnes de sensibilisation qui ont été faites, à travers les trois départements à savoir Vélingara, Kolda et Médina Yoro Foula. D’ailleurs, c’est à travers ces campagnes de sensibilisation que les populations ont pris conscience que « donner du sang, c’est sauver des vies ». Ce qui fait que « de 2017 à nos jours, la banque de sang de l’hôpital régional de Kolda ne souffre pas de pénurie de sang », se réjouit le patron de l’hôpital.

Le hic, Kolda n’a pas une banque de sang

Un seul problème hante le sommeil des techniciens de la santé, c’est l’absence d’une banque de sang au centre hospitalier régional de Kolda. Cheikh Mbaye Seck le déplore. « Si aujourd’hui toute la population donnait du sang, nous n’aurions pas un endroit où le stocker. Parce que c’est à l’intérieur du laboratoire de l’hôpital régional de Kolda qu’a été créée une unité dite banque de sang. Mais en réalité, ce n’est pas une banque de sang en tant que telle. »

« Pour la construction d’une banque de sang dans l’enceinte de l’hôpital et les équipements, l’AFD, dans le cadre de ses activités, a financé la région de Kolda, à hauteur de 120 millions de francs. La construction de cette banque de sang, plus les équipements, a été validée » mais, renseigne-t-il : « Les travaux n’ont pas encore démarré. Car c’est la semaine passée que j’ai reçu l’architecte conseil de l’AFD. Il était venu pour faire les dernières études. Donc les travaux vont incessamment démarrer. »

D’après le boss de l’hôpital, « ce n’est pas seulement la banque de sang qui sera construite ; il est également prévu la création d’un bureau annexe de la maternité pour permettre une rapide prise en charge des césariennes au niveau de la maternité. De même, la création d’un Samu régional obstétrical. Les travaux vont démarrer incessamment. Parce que le budget est là et c’est la question des procédures qui retarde un peu le démarrage des travaux. Donc nous ferons tout pour éviter que les femmes meurent en donnant la vie ».

Réalisations

Le directeur du centre hospitalier régional a saisi l’occasion pour parler des réalisations concrètes qui ont été faites, depuis son arrivée à la tête de l’hôpital. « Dans le cadre des infrastructures, il y a beaucoup d’appareils qui ont été achetés ; beaucoup de personnel qualifié qui a été recruté. Ce qui fait qu’actuellement, nous avons beaucoup de spécialités. Parce que nous avons maintenant un orthopédiste, un cardiologue, un urologue, un médecin anesthésiste réanimateur, un médecin radiologue, et d’autres des spécialités qui étaient là : l’oreillette, l’ophtalmologue, la pédiatrie… ».

EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)
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