La culture traditionnelle du ginseng en Corée du sud et les vergers d'oliviers dans la région italienne d'Ombrie ont été reconnus comme faisant partie des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM), une initiative supervisée par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a appris APA vendredi auprès de l’institution onusienne basée à Rome (Italie).
« Les deux sites ont été ajoutés lors d'une réunion du Groupe scientifique consultatif du SIPAM qui se tenait cette semaine (du 2 au 4 juillet), à Rome. Il s'agit du premier site italien reconnu comme faisant partie des SIPAM et du quatrième site reconnu comme tel pour la République de Corée », renseigne le communiqué de la FAO.
Ces deux nouveaux ajouts portent à 52 le nombre total de sites qui sont repartis entre 21 pays, dont les terrasses de riz Hani en Chine, le système pastoral Massaï au Kenya et en Tanzanie et le système d'oasis Ghout en Algérie.
La culture traditionnelle du ginseng à Geumsan, dans la province du sud Chungcheong, a été reconnue comme faisant partie des SIPAM car elle s'appuie sur une relation symbolique entre la nature et la culture et date de plus de 1500 ans, note le texte.
En effet, les agriculteurs utilisent un système rotatif, sur une période de 15 à 20 ans, où les terres sont mises en jachère ou utilisées pour d'autres cultures après la récolte afin de permettre à l'énergie de la terre de se renouveler. Les forêts et les rivières environnantes contribuent à contrôler le microclimat, tandis que les combrières construites à l'aide de matériel naturel permettent de recréer les conditions de culture du ginseng sauvage, explique le communiqué.
Quant aux coteaux entre les villes italiennes d'Assisi et de Spoleto (y compris Assisi, Spello, Foligno, Trevi, Campello sull Clitunno et Spoleto), où les olives sont cultivées depuis l'époque des Etrusques, ils sont à présent devenus l'une des principales zones productrices d'olives en Ombrie et dans toute l'Italie. La région a été reconnue pour l'ingéniosité avec laquelle elle a su associer les ressources naturelles aux besoins humains, en vue de créer des moyens d'existence et des écosystèmes durables, estime la note.
Aujourd'hui encore, les vergers d'oliviers sont cultivés à l'aide des pratiques et du savoir traditionnels, en ayant notamment recours aux différents types de terrasses et aux techniques de culture, ainsi qu'aux variétés génétiques qui ont été soutenues par les communautés locales pendant plusieurs siècles.
Comme l’a indiqué, par ailleurs, Yoshihide Endo, coordinateur du programme SIPAM à la FAO, « faire partie des SIPAM permet d'encourager la pérennisation de ces longues ères de pratiques agricoles et d'en reconnaître les bienfaits pour les générations futures, en gardant ces systèmes durables, en encourageant le partage de connaissances et le potentiel de l'agrotourisme et en encourageant les jeunes à participer aux activités agricoles».