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Maurice Soudieck Dione, spécialiste de Sciences politiques : “Aux yeux de l’opinion, Karim Wade a été victime d’une injustice manifeste à travers la traque détraquée des biens supposés mal acquis“
Publié le vendredi 6 juillet 2018  |  aDakar.com
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© aDakar.com par DF
La Fondation Konrad Adenauer dresse le bilan des législatives
Dakar, le 17 août 2017 - La Fondation Konrad Adenauer a organisé une table ronde pour tirer le bilan des dernières élections législatives tenues le 30 juillet. Des acteurs politiques, de la société civile et des membres de l`administration électorale y ont pris part. Photo: Maurice Soudieck Dionne, enseignant-chercheur à l`UGB
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L'analyste politique Maurice Soudieck Dione ne sait pas si le régime du président Macky Sall a peur d'affronter Karim Wade à l'élection présidentielle de 2019. Mais l'enseignant-chercheur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis est sûr d'une chose. Karim Wade a été à un moment une patate chaude pour les tenants du pouvoir.

Analysant les changements intervenus dans le code électoral et qui excluent de fait Karim Wade à la prochaine élection présidentielle, Maurice Soudieck Dione indique que l'opinion, de façon générale, pense que Karim Wade a été poursuivi par la Crei et condamné pour qu'il ne puisse pas se présenter à la présidentielle.

"Je ne sais pas s'il (Karim Wade) peut faire peur au régime. Mais il a été à un moment une patate chaude pour les tenants du pouvoir. Car aux yeux de l'opinion, il a été victime d'une injustice manifeste à travers la traque détraquée des biens supposés mal acquis : cette opération très politisée qui visait à déstabiliser et neutraliser le Pds, et non point de lutter sincèrement contre la corruption", indique Maurice Dione dans Enquête.

Poursuivant son analyse, le spécialiste de Science politique dénonce la manière dont la supposée traque des biens mal acquis a été menée, dans sa sélectivité et par le fait qu'elle a été utilisée afin de mieux favoriser la transhumance politique en faveur du pouvoir.

"Car cette traque a été sélective de manière à impulser la transhumance : elle a porté atteinte aux droits et libertés des mis en cause, sans qu'on puisse exactement et clairement édifier le peuple sénégalais sur la réalité et la véracité des sommes astronomiques dont on dit qu'elles ont été dissipées. Le chiffre de 4.000 milliards a été avancé au début de la traque, et aujourd'hui, personne ne peut vous dire exactement ce qui a été recouvré. Sur qui ? Et quelles sont les bases juridiques sur lesquelles cela a été fait", s'interroge Maurice Soudieck Dione.

MC
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