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Makhtar Diop : « Le capital humain est souvent oublié dans les plans émergents africains »
Publié le jeudi 5 juillet 2018  |  LeMonde.fr
Sommet
© aDakar.com par DF
Sommet du NEPAD sur le financement des infrastructures en Afrique à Dakar
Dakar, le 15 Juin 2014- Le Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique s’est ouvert à Dakar, dimanche matin, en présence de trois chefs d’Etats d`Afrique de l`Ouest. Ils ont insisté sur la nécessité de briser toute dépendance vis-à-vis de l’extérieur, en privilégiant les financements sur ressources propres dans la mobilisation de ressources pour la réalisation de projets. Photo: Makhtar Diop, vice-président de la Région Afrique de la Banque mondiale
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Le vice-président de la Banque mondiale pour les infrastructures estime que les Etats du continent ne doivent pas se contenter de la croissance mais préparer l’avenir.

Makhtar Diop est depuis le 1er juillet 2018 le vice-président pour les infrastructures de l’institution de Bretton Woods, un poste hautement stratégique pour le continent.
Diplômé en finance de l’Ecole supérieure des sciences commerciales appliquées de Paris et en économie de l’Université de Warwick (Royaume-Uni), Makhtar Diop, âgé de 58 ans, a débuté sa carrière dans les années 1980 en tant qu’analyste financier dans le secteur bancaire. De 1997 à 2000, le natif de Dakar a travaillé en tant qu’économiste au Fonds monétaire international (FMI) avant d’entrer dans le gouvernement de Moustapha Niasse en avril 2000, comme ministre de l’économie et des finances du Sénégal.

Makhtar Diop est arrivé à la Banque mondiale en 2001, où il a notamment occupé les postes de directeur des opérations pour le Kenya, la Somalie et l’Erythrée, puis directeur des opérations pour le Brésil et, de janvier 2012 à juin 2018, la fonction de vice-président chargé de l’Afrique, devenant ainsi le premier Africain francophone à occuper ce poste. Depuis le 1er juillet, ce « passionné d’économie » est vice-président pour les infrastructures de l’institution de Bretton Woods, un poste hautement stratégique pour le continent.

En quoi consistent vos nouvelles fonctions ?

Makhtar Diop Ce département nouvellement créé englobe les transports, l’énergie, les industries extractives, le développement digital et le partenariat public-privé. Il ne s’agit plus seulement de construire des routes, de fournir de l’électricité, mais de veiller à ce que tout cela se fasse de manière soutenable et dans la durée. Je serai également chargé d’inciter le secteur privé à investir plus intensivement dans les infrastructures, de veiller à la mobilisation de l’épargne internationale pour leur financement et de préparer les pays en développement à l’économie digitale. Mon équipe et moi-même sommes appelés à travailler de manière plus transversale, à créer des synergies et à aider les Etats à mettre en place ou à harmoniser des cadres juridiques régionaux plus favorables aux investissements.

Quel regard portez-vous sur l’échec des différentes initiatives prises pour accélérer l’accès de l’Afrique à l’électricité ?

Il y a eu au cours des cinq dernières années un intérêt très marqué pour l’électrification en Afrique. Plusieurs acteurs, dont l’ancien ministre français Jean-Louis Borloo, souhaitaient pousser cette question dans l’agenda international. Ils ont réussi à créer un courant d’opinion. Cela dit, en la matière, l’Afrique a fait d’énormes progrès grâce à des investissements privés. Il y a, aujourd’hui, un surplus d’électricité dans plusieurs pays, dont le Ghana.

Il y a quelques années, le secteur énergétique était interdit aux privés au motif qu’il était stratégique. Ce type de débat n’a plus cours et il faut s’en féliciter. Les difficultés se situent sur un autre plan. Presque partout, les sociétés de distribution d’électricité sont dans une situation financière inquiétante. A titre de comparaison, les sociétés de distribution d’eau sont plutôt bien gérées. Il faudra donc prendre des mesures courageuses afin d’améliorer leur gestion. C’est indispensable si l’on veut accélérer l’accès des populations à l’électricité. La Kenya Power and Lighting Company donne le bon exemple.
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