Le Parti démocratique sénégalais (Pds) a fait face à la presse, hier, pour réaffirmer l’éligibilité de son candidat Karim Wade à la prochaine présidentielle, contrairement à la déclaration de la Direction générale des Elections.
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) est formel : Karim Wade est et reste son candidat pour les échéances électorales de 2019. En effet, les ‘’frères’’ d’Abdoulaye Wade ont fait face à la presse, hier, pour réagir à la sortie de la Direction générale des Elections. Le directeur de la Formation et de la Communication de cette structure, Bernard Casimir Demba Cissé, qui faisait face à la presse ce lundi, a révélé que l’inscription du candidat des ‘’bleus’’ sur les listes électorales a été rejetée. Une déclaration réfutée par la formation politique de Me Wade. Puisque le secrétaire général adjoint du Pds affirme qu’il est définitivement établi que Karim Wade n’a perdu aucun de ses droits civils, civiques et de famille. ‘’Il est électeur et éligible. Ce que, par ailleurs, avait confirmé l’ancien Garde des Sceaux, ancien ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba’’, soutient Omar Sarr.
Le libéral, dans sa déclaration préliminaire, a rappelé l’arrêt de la Crei en date du 22 mars 2015 qui disait : ‘’Considérant que le ministère public a requis l’interdiction pour les condamnés de l’exercice des droits civiques, civils et de famille mentionnés dans l’article 34 du Code pénal ; considérant qu’en vertu des dispositions de l’article 35 dudit code, les tribunaux ne prononceront cette interdiction que lorsqu’elle aura été autorisée par une disposition particulière de la loi ; considérant qu’en l’espèce, les prévenus ont été déclarés coupables d’enrichissement illicite et de complicité dudit délit ; considérant que l’article 163 bis du Code pénal, qui prévoit et réprime le délit précité, n’autorise ni n’ordonne l’interdiction mentionnée dans l’article 34 précité ; qu’il y a lieu, dans ces conditions, de ne pas prononcer ladite interdiction.’’
Pas d’élection sans Karim Wade
De ce fait, les libéraux font savoir que le Parti démocratique sénégalais n’acceptera pas qu’une élection soit organisée sans son candidat désigné, Karim Meissa Wade. ‘’L’article L30 du Code électoral disposant que nul ne peut refuser l’inscription sur les listes électorales à un citoyen sénégalais jouissant de ses droits civils et politiques et remplissant les conditions fixées par les articles L36 à L37, Karim Wade, exilé au Qatar, s’est rendu au consulat du Sénégal au Koweït pour procéder à son inscription sur la liste électorale de la commune du Point E à Dakar où il a son domicile (Cf. article L38)’’, renseigne le n°2 du Pds. Oumar Sarr soutient, par conséquence, que la demande de Wade fils a été acceptée et un récépissé, en date du 16 avril 2018, lui a été délivré par le président de la commission, visé par le représentant de la Cena faisant état de la demande n°80651515.
‘’La commission administrative du Koweït n’a notifié à Karim Wade aucun rejet, refus d’inscription ou radiation. Au contraire, c’est un récépissé qui lui a été délivré, le 16 février 2018, confirmant ainsi son inscription sur la liste électorale’’, déclare le porte-parole du jour.
Les membres du Parti démocratique sénégalais de dire que la commission administrative siégeant à l’ambassade du Sénégal au Koweït est forclose, à la date du 2 juillet 2018, à évoquer le rejet d’une demande d’inscription sur la liste électorale qui a été matérialisée, depuis le 16 avril 2018 et qui est devenue définitive. A leurs yeux, la commission, qui a agi hors délai, est irrecevable et n’a aucune compétence pour procéder à la modification, au changement de statut ou à la radiation de Karim Wade du fichier électoral, car sa révision est terminée depuis le 30 avril 2018.
D’ailleurs, les partisans de Me Wade convoquent les articles R39 et R100 du Code électoral. Cette partie réglementaire mentionne que : ‘’Les décisions de la commission en cette matière sont prises au moment de la demande d’inscription, de modification ou de radiation, en présence du demandeur.’’ Ce même texte, poursuit Oumar Sarr, ajoute que lorsque la commission refuse d’inscrire un électeur, cette décision lui est notifiée. ‘’L’intéressé, qui en est ainsi informé, dispose d’un délai de trois jours pour saisir le président du tribunal d’instance ou le chef de la représentation diplomatique ou consulaire qui rend sa décision dans les 24 heures de sa saisine (article 8 du décret portant révision exceptionnelle des listes électorales).’’
Le président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates, Madické Niang, de renseigner que l’article L31 ne vise pas le délit d’enrichissement illicite et le jugement de la Crei ne dit en aucun cas que Karim Wade a perdu ses droits civiques. Donc, son inscription doit être validée.
Les membres du Pds continuent, par ailleurs, d’exiger la nomination d’une personnalité neutre pour l’organisation de la prochaine présidentielle et appellent les militants à se mobiliser massivement à leur manifestation prévu le 13 juillet prochain.