Gestion “opaque“ du district sanitaire de Rufisque: Les travailleurs indexent le médecin-chef

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Publié le mercredi 4 juillet 2018 | Enquête Plus

© Autre presse par DR
La mairie de RUFISQUE

La gestion du district sanitaire de Rufisque, appelé aussi ‘’hôpital Guedj’’, est loin d’être catholique, selon les travailleurs qui ont tenu, hier, un sit-in au sein de la structure. Ils pointent du doigt le docteur Mbaye Thiam, le médecin-chef de la structure sanitaire coupable, à leurs yeux, d’une gestion opaque qui doit cesser.

Par conséquent, fait noter Alioune Seck, le secrétaire général de la section locale du Sutsas, ‘’nous réclamons depuis lors une cogestion… Nous sommes pour un guichet unique, pour la transparence, comme c’est le cas dans tous les centres de santé’’. Ce à quoi, poursuit-il, s’est opposé le maître des lieux qui, selon lui, ‘’fait dans le faux-fuyant pour ne pas prendre contact avec le personnel de l’hôpital’’.

‘’A l’hôpital Guedj, rappelle le syndicaliste, nous avons plus de cinq guichets. Il y a un guichet à la réception et son secrétaire a en charge le guichet des opérations pelviennes, des opérations abdominales et de l’urologie, en plus des autres guichets’’.

En outre, les travailleurs du district sanitaire de Rufisque protestent contre les affectations arbitraires qui, dénoncent-ils, font légion dans le district. ‘’Nous récusons les affectations arbitraires dont le personnel médical fait l’objet’’, peste Alioune Seck. ‘’Nous voulons, poursuit-il, une gestion démocratique du personnel et exigeons l’arrêt des prestations des privés dans cet établissement sanitaire public, avec l’implication des chefs d’unité pour la gestion financière’’.

A cela s’ajoute, à en croire Safiétou Diédhiou, technicienne dentiste dans la structure de santé, les conditions difficiles auxquelles ses collègues de la pédiatrie font face. ‘’Dans notre département, nous avons une capacité d’accueil de 17 patients, des enfants de moins de 5 ans accompagnés par leur mère dans une salle de 12 m2. Il y a un réel risque de contracter des nosocomiales. Nous fustigeons cette situation qui est inadmissible’’, déplore-t-elle. Mieux, elle plaide pour une implication des chefs d’unité, pour plus de transparence.

De son côté, le médecin-chef du district sanitaire de Rufisque n’a pas voulu se prononcer sur la question. Interpellé par nos soins, le docteur Mbaye Thiam a fait savoir qu’il doit au préalable s’entretenir avec la hiérarchie, avant de se prononcer. Toutefois, il a promis de réagir ultérieurement.

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