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L’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO sur Khalifa Sall et d’autres sujets en exergue
Publié le lundi 2 juillet 2018  |  Agence de Presse Sénégalaise
L`adoption
© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal
Photo: Revue de presse; Journaux
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Les quotidiens parvenus lundi à l’APS traitent de plusieurs sujets, parmi lesquels l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO relativement à l’affaire Khalifa Sall, du nom du maire de Dakar, condamné en mars derniers à 5 ans de prison pour détournement de deniers publics.

Sud quotidien, par exemple, relève la "polémique autour du caractère contraignant ou non de la Cour de justice de la CEDEAO", la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, organisation sous-régionale dont le Sénégal n’est pas le membre le moins important.

Les juges de la juridiction ouest-africaine, saisis par les avocats de Khalifa Sall, ont notamment jugé que les droits à un procès équitable, à la présomption d’innocence et à l’assistance d’un conseil de l’édile et de ses codétenus ont été violés.

Si des responsables de la société civile et de l’opposition estiment que le Sénégal "doit respecter sa signature" et "tenir compte" de l’arrêt de la juridiction communautaire, les tenants du pouvoir et leurs soutiens ne semblent pas voir les choses sous cet angle.

Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, dont les propos sont rapportés par Sud Quotidien, affirme en réaction à cet verdict que la Cour de justice de la CEDEAO "ne remet nullement en cause la détention de Khalifa Sall".

Et Me Samba Bitèye, un des avocats de l’Etat, de renchérit, à la Une du même journal : "Ne pas faire dire à cet arrêt ce qu’il n’a pas dit", en allusion à certaines sorties, notamment des avocats de Khalifa Sall, faisant valoir que sur la base de l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO, la détention de l’édile est "arbitraire".

D’où le sens de la "bataille médiatique" évoquée par le quotidien Enquête à sa Une. "Après le rendu de la Cour de justice de la CEDEAO, écrit le journal, la bataille de l’opinion fait rage entre les pro-khalifa qui n’en demandent pas moins que la libération de leur leader, et l’Etat du Sénégal selon qui il ne peut y avoir aucun impact sur la procédure en cours".

Des voix considérées non partisanes, ne sont pas en reste, à l’image du Forum du justiciable, qui "exhorte la Cour d’appel, +pour l’honneur et la crédibilité+, à infirmer le jugement rendu en première instance condamnant Khalifa Sall", rapporte La Cloche.

L’Observateur souligne les "points perdus" par Khalifa Sall, la Cour de justice de la CEDEAO ayant "refusé d’accéder à plusieurs requêtes des avocats du maire de Dakar". "Des 18 demandes formulées par les avocats de Khalifa Sall à la date du 26 décembre 2017, seules trois ont été satisfaites", constate cette publication.

Au nombre des demandes de Khalifa Sall rejetées par la Cour, L’Observateur cite celle de lui allouer "50 milliards de francs CFA de dommages et intérêts, la libération immédiate", son droit de battre campagne, le droit de vote, etc.

Divers autre sujets suscitent l’intérêt des quotidiens, dont la décentralisation des opérations douanières au Port autonome de Dakar (PAD), qui "fragilise" cette entreprise, selon le journal Le Quotidien.

"Au moment où le Port de Dakar lance son plan stratégique de développement, la douane favorise le détournement de trafic vers ses concurrents de Banjul et de Nouakchott (...), en permettant que toutes les opérations de dédouanement puissent se faire au niveau des postes frontaliers, quelles que soient les marchandises concernées", explique le journal.

Vox Populi rapporte qu’au ranch de Dolly, dans le département de Linguère (centre-ouest) "6354 bêtes (ont été) décimées après la forte pluie de mercredi". "Confrontés à un problème de pâturage, des vaches et des moutons ont péri à cause du froid occasionné par la pluie", rapporte ce journal.

Source A ouvre sur le FONGIP, le Fonds de garantie des investissements prioritaires, qui se "meurt, à l’âge de 5 ans". "L’institution accroche ses derniers espoirs" à "500 millions de francs CFA, au moment où les textes demandent à Doudou Kâ", son administrateur général, "de préparer ses bagages pour quitter la maison, l’année prochaine", indique Source A.

Oumar Mall à la retraite le 31 août prochain, "la course pour la DGPN (direction générale de la police nationale) ouverte", signale le quotidien L’As à sa Une, Le Témoin quotidien ouvrant sur la politique et "l’insoutenable attente des libéraux", en allusion au retour au Sénégal de Karim Wade et à son éventuel présence à Dakar pour la présidentielle de février 2019.

Karim Wade, condamné pour enrichissement illicite avant de bénéficier d’une grâce présidentielle et de s’exiler au Qatar, est le candidat pour cette élection du Parti démocratique sénégalais (PSD), la formation fondation fondée par son père, l’ancien président Abdoulaye Wade.

A l’image du quotidien Enquête, tous les journaux ou presque rapportent que le Sénégal a écrit à la FIFA, ’’une lettre de protestation et une autre de réclamation pour infraction aux règles d’éthique et de fair-play’’, suite à son élimination du Mondial 2018.

Cette initiative vise le Japon, dont l’équipe nationale avait refusé de jouer lors des dix dernières minutes de son match contre la Pologne, après avoir appris que la Colombie menait au même moment devant le Sénégal.

Le Japon s’est finalement qualifé pour les huitièmes de finale au détriment du Sénégal, suivant le critère du fair-play, les Lions comptant un nombre plus important de cartons jaunes.

Le Sénégal ’’proteste contre le fair-play et réclame des sanctions contre le Japon’’, annonce Vox Populi. ’’La Fédé joue les prolongations’’, rechérit Le Quotidien, entre autres journaux ayant évoqué cette affaire.

BK
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