Le paiement des bourses familiales a démarré, hier, à Djeddah Thiaroye Kao en présence du directeur des Bourses familiales, Pape Khaly Gningue, de l’ancienne ministre brésilienne du Développement social, Marcia Helena Carvalho-Lopes et du représentant de la Fao, Vincent Martin. 45 attestations ont été remises à des bénéficiaires de cette commune d’arrondissement.
Mairie de Djeddah Thiaroye Kao. Lundi 25 novembre. Il est 10H. Sous deux tentes dressées dans la cour de la municipalité, des vieux et des femmes assis sur des chaises devisent tranquillement. Ils attendent l’arrivée de la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (Dgpssn). A cette heure déjà, la tente refuse du monde. Les responsables de la mairie sont obligés de fermer la porte d’entrée. Soudain, un cortège arrive. C’est le préfet de Pikine, Alioune Aïdara Niang, accompagné d’une forte délégation vite installée. Quelques instants plus tard, surgit celui de la Dgpssn dirigée par Pape Khaly Gningue, directeur des bourses de sécurité familiale.
Les autorités installées, la cérémonie démarre par des prières formulées par l’imam. Le maire Alioune Badara Diouck prend ensuite la parole pour magnifier la volonté du chef de l’Etat d’aider les familles démunies du Sénégal en leur octroyant des bourses familiales. Pour le préfet de Pikine qui lui a succédé au micro, c’est parce que le chef de l’Etat est conscient des difficultés que vivent les familles démunies qu’il a pris la décision de leur venir en aide à travers les bourses familiales. Il ajoute que 45 familles sont concernées par ce premier jet, les autres seront servies plus tard. Une salve d’applaudissements accueille son discours avant que Pape Khaly Gningue, directeur des bourses de la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale ne prenne la parole. « Nous tenons au respect des conditions exigées pour bénéficier des bourses », lance-t-il. A l’en croire, le quota sera multiplié par deux l’année prochaine, et éventuellement plus. Pape Khaly Gningue souligne que tout doit être mis en œuvre pour que la transparence prévale dans la sélection des bénéficiaires. Il révèle que des attestations ont été confectionnées en attendant que les cartes « Yaakaar » soient disponibles, précisant que le paiement est effectif à Pikine et Guédiawaye où les ordres de virement ont été déjà effectués.
Transparence dans la sélection des bénéficiaires
De l’avis de Vincent Martin, le représentant de la Fao, « l’objectif à long terme est de sortir les familles bénéficiaires de cette situation de précarité ou de vulnérabilité ». « Ce qui est intéressent dans ce programme brésilien, dit-il, est qu’il a commencé avec les bourses de famille articulées à d’autres programmes d’accompagnement qui, tous ensemble, permettent d’avoir une meilleure justice sociale, une réduction de la pauvreté et une amélioration de la sécurité alimentaire ». Il s’en suit la remise symbolique des attestations, période au cours de laquelle hommes et femmes voulaient s’assurer que leurs noms figurent sur la liste des heureux bénéficiaires du jour. L’ordre étant vite remis, l’ancienne ministre brésilien du développement social, Marcia Helena Carvalho-Lopes, boucle les interventions. « Le programme des bourses familiales a tiré au Brésil 38 millions de familles dans la pauvreté. J’espère que ce sera le cas au Sénégal ». Bénéficiaire dune bourse familiale, Marième Samba Sow exprime sa satisfaction. « Mon mari est décédé, et je me suis retrouvée sans revenus. Je compte sur cette bourse pour payer les fournitures scolaires de mes enfants qui sont au collège et au lycée », confie-t-elle. Dans le même sillage, le vieux Abdou Sène apprécie à sa juste valeur cette bourse familiale, tout en affirmant que c’est une aide qui est venue à son heure. « Nous en avons grandement besoin. Nous allons utiliser l’argent pour régler un certain nombre de problèmes », déclare-t-il. Quant à Guédado Diop, il fait part de tout le plaisir qu’elle éprouve en recevant cette attestation. « Je suis vraiment contente, je remercie le chef de l’Etat de m’avoir secouru », martèle-elle.