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Commerce illicite: Birima Mangara pour des “solutions technologiques opérationnelles, efficaces et adaptées“
Publié le mercredi 27 juin 2018  |  Agence de Presse Sénégalaise
Troisième
© aDakar.com par DF
Troisième réunion statuaire du conseil de convergence de la CEDEAO
Dakar, le 04 septembre 2015 - La troisième réunion statuaire du conseil de convergence de la Communauté Économique des États de l`Afrique de Ouest (CEDEAO) s`est tenue, ce matin Dakar. La question de la monnaie unique dans la zone figurait parmi l`ordre du jour. Photo: Birima Mangara, ministre en charge du Budget
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Le ministre chargé du Budget, Birima Mangara, a réitéré, mardi à Dakar, la volonté de l’Etat sénégalais de discuter avec tous les acteurs, pour mettre en place des ‘’solutions technologiques opérationnelles, efficaces et adaptées’’, en vue de lutter contre le commerce illicite dans la zone CEDEAO.

‘’Je voudrai réitérer la volonté de l’Etat d’ouvrir la concertation la plus large avec tous les acteurs pour la mise en place de solutions technologiques opérationnelles, efficaces et adaptées’’, a-t-il notamment déclaré à l’ouverture des travaux d’une rencontre de haut niveau sur le thème : ‘’Commerce illicite dans la zone CEDEAO : enjeux et perspectives’’.

Environ 75 participants venus du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Mali et du Nigeria prennent part à cette rencontre de deux jours organisée par la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES).

Le ministre a indiqué que les initiateurs de cette rencontre ‘’viennent encore une fois rappeler la nécessité de bâtir entre le secteur privé et l’Etat des coalitions fortes lorsque les fondements de notre économie, voire de nos Etats sont menacés’’.

‘’L’Etat du Sénégal s’engage irrévocablement à cultiver avec tous les acteurs économiques cet esprit de concertation et de dialogue dans la recherche de toutes les solutions permettant aux opérateurs économiques d’exercer leurs activités dans un cadre sécurisé garanti par la puissance publique qui en a la charge régalienne’’, a-t-il assuré.

‘’Des économies animées entre 40 et 80% par le secteur informel et souffrant globalement d’une faible intégration financière, constituent naturellement un terreau favorable aux activités illégales avec des transactions qui se font souvent en liquide, échappant au système de contrôle avec un grand risque de financer des activités terroristes’’, a expliqué M.Mangara.

A ce propos, il a indiqué que ‘’les Etats ont, sous l’égide de la CEDEAO, initié une réflexion pour adopter une directive sur un système de suivi et de traçabilité concernant des produits particulièrement ciblés par le commerce illicite comme le tabac’’.

Outre ses effets de déstabilisation des économies, le commerce illicite a été identifié comme une source majeure de financement du terrorisme, at-il encore expliqué, soulignant que le phénomène intéresse d’autres produits comme les médicaments, ’’les boissons alcoolisées, dont il est enregistré une montée en puissance inquiétante de la consommation chez les jeunes’’.

Citant des conclusions du Rapport de ‘’Global initiative’’ rédigé avec le soutien de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement (BAD), il a fait savoir que ‘’le manque à gagner pour l’Afrique dû au commerce illicite, dépasserait 50 milliards de dollars, soit plus de la moitié de l’aide au développement octroyée aux 15 pays de la région’’.

Pour sa part, le vice-président de la CNES, Aboubacar Sadik Sy, a souligné que le secteur privé souhaite avoir avec les Etats ‘’une vision partagée qui met en avant la concertation et le dialogue dans des dossiers comme celui du commerce illicite qui représente une grande menace de désagrégation de nos économies’’.
ASB/ASG
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