Le Sénégal doit sécuriser les infrastructures existantes et futures, à l’heure des grands travaux et de l’inter-connectivité. La problématique a été disséquée vendredi dernier par les techniciens et d’anciennes autorités militaires.
‘‘A l’heure du terrorisme aveugle, l’insécurité, devenue un sentiment et non un vécu, interpelle les Etats, les dirigeants, car elle est devenue une demande sociale de premier plan’’. Si on lui concède son avis de connaisseur, le général Abdoulaye Fall a raison de mettre la pression pour des infrastructures plus sécurisées. Cette mission régalienne prioritaire, vue sous l’angle de l’émergence, c'est-à-dire du développement économique et social sur la base de grands travaux structurants au Sénégal, devient un enjeu politique majeur’’. C’est en ces termes qu’il a pris part au dîner-débat de la Saint-Cyrienne Sénégal qui s’est intéressé, cette année, à la ‘‘Sécurité intérieure à l’ère des infrastructures’’.
A l’heure où la sécurisation de certaines installations critiques pose problème, cette association et celle des anciens élèves et auditeur de l’Ena-France se sont penchées sur la problématique, vendredi soir à Dakar. Le Sénégal ne manque pas de ‘‘points faibles’’, à l’instar des pannes récurrentes de l’usine de Keur Momar Sarr privant la quasi majorité des Sénégalais d’eau et un réseau routier en mauvais état expliquant les accidents sont de grandes préoccupations. Ceci sans compter les installations nouvelles comme les infrastructures de communication (téléphone, internet), les pipelines de la future exploitation de pétrole et de gaz offshore ou le circuit du Train express régional (Ter)…
Pour le conseiller technique n°1 du ministère de la Promotion des investissements, Bara Diop, une uniformisation des infrastructures est devenue nécessaire, au regard de la multiplicité des menaces. ‘‘Les situations imprévues entraînées par des épidémies, des phénomènes naturels et des changements climatiques ont testé constamment la capacité d’interopérabilité des infrastructures critiques, conduisant à l’élargissement et à la consolidation des connexions entre elles’’, a-t-il analysé. Devant d’anciennes autorités du commandement militaire comme les généraux Babacar Gaye et Mansour Seck, l’ingénieur en génie-civil s’est appesanti sur les grandes affectations du territoire, sa structuration fonctionnelle et les actions d’aménagement et de développement territorial, pour expliquer que ‘‘les menaces terroristes sur les actifs critiques font de la détection d’intrusions et de la sécurité périmétrique des priorités pour le gouvernement comme pour le secteur privé’’.
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