L’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) est prête à la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlec), dont l’accord a été signé le 21 mars 2018 par 44 pays africains, a affirmé vendredi à Dakar, le Directeur de la Concurrence de la Commission de l’Uemoa, Ado Olivier Paterne Angaman.
« Pour la Zlec, on n’a pas le choix que d’y aller. Mais, je précise que l’UEMOA est prête à sa mise en œuvre. Certes, on s’ouvrira à un marché plus grand, mais il nous reviendra de protéger nos industries et nos marchés avec des législations passerelles entre celles communautaires et continentales car, avec la Zlec, la concurrence sera plus rude», a expliqué M. Angaman.
Il s’exprimait dans un entretien avec APA au terme d’un atelier régional (18-22 juin 2018) sur la législation communautaire de la concurrence au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).
Interrogé sur l’importance de la concurrence, Ado Olivier Paterne Angaman a dit que celle-ci « entraîne l’innovation, développe l’économie et profite aux consommateurs ».
« C’est pourquoi, la Commission de l’Uemoa invite les Etats membres à se doter d’institutions nationales de la concurrence qui seront des autorités administratives indépendantes », a-t-il dit, soulignant que ces structures participeront de la sensibilisation et de la communication sur la législation communautaire sur la concurrence encore méconnue par les populations, le secteur privé, et même les cadres de l’administration publique.
Suffisant pour qu’il révèle qu’aujourd’hui, 40 affaires relatives à la concurrence sont enregistrées dans l’espace sous-régional.
« Ces affaires, a poursuivi Ado Olivier Paterne Angaman, ont trait, entre autres, aux télécommunications, aux produits de grande distribution (sucre, huile, farine, cimenterie…) et à la conservation mortuaire ».
D’où la nécessité, selon lui, d’améliorer et de renforcer la communication sur la législation communautaire sur la concurrence.