Koffi, neveu du propriétaire du bar chez « Anthiou » sis à la Sicap rue 10, a été froidement assassiné hier aux environs de 15h.
Le meurtrier, âgé de 28 ans, répondant au nom de « Abdou Rue 10 » est connu pour des faits d’agression. Il a été arrêté par les limiers du commissariat du Point E à la Sicap rue 10, en possession de 24 cornets de « yamba ». Les policiers en civil l’ont sauvé d’un lynchage collectif des populations qui voulaient en découdre avec lui.
Les faits se sont déroulés hier à la Sicap rue 10, aux environs de 15h quand Koffi allait à la quincaillerie pour une commission de sa tante Antiou, qui détient un grand bar bien connu. Cette dernière avait empêché Abdou de fréquenter son bar, juste la veille du meurtre, car à chaque fois qu’il venait prendre un verre, il créait des bagarres avec les clients ou les menacer si on ne lui payait pas sa consommation. C’est une grande tristesse qui règne chez Koffi. Amis et parents sont tous dans l’émoi. Antiou, la tante du défunt est inconsolable. « Koffi était mon fils, notre fils. Mon bras droit est parti pour de bon. Ce bandit a tué mon enfant, mon espoir et il va me le payer. Je jure sur ma très sainte communion, si je vois Abdou, soit il prend ma vie soit je prends la sienne. » Ce meurtre est devenu l’affaire de toute une population qui s’est mise à la recherche de l’assassin. Les jeunes, qui ont promis de se faire justice, avaient envahi la maison du meurtrier pour l’incendier. Mais les parents les en ont empêché, au motif que la famille d’Abdou rue 10 n’a commis aucun crime. Ce dernier aurait même été banni par sa famille.
Les témoins racontent l’horreur
«Un seul coup de couteau au cou et Koffi tombe raide mort.» Abdou Mbaye témoigne : « On m’a interpellé de chez moi pour me dire de sortir car Abdou avait égorgé Koffi. A ma venue, il n’était pas encore mort, mais inconscient. Il respirait en ce moment. Je ne sais pas trop ce qui est à l’origine de ce meurtre. J’ai entendu les gens dire que Koffi avait empêché Abdou de fréquenter le bar de sa tante Antiou et il en avait parfaitement le droit à ce que je sache. C’est vraiment déplorable ce qui s’est passé, c’est atroce d’égorger une personne comme un mouton », a-t-il déploré.
Brigitte Mendy que nous avons interrogée, nous raconte que c’est son petit frère qui a couvert la victime d’un drap. « Ce sont les cris qui m’ont fait sortir. Il était déjà trop tard quand nous avons appelé les secours. Si j’étais présente au moment des faits, Abdou n’allait pas s’en sortir comme ça, je serais sa seconde victime. Ceux qui étaient là sont trop lâches, ils n’ont rien fait pour éviter sa fuite », s’indigne-t-elle.
F.S, une dame la trentaine bien sonnée, habitante de la Sicap rue 10 depuis ses 10 ans, déplore la situation alarmante dans laquelle se trouve leur localité. «Ce qu’il se passe ici actuellement est vraiment déplorable et il faut qu’on le règle le plus rapide possible. C’est pire que les autres localités. Le banditisme est trop fréquent dans notre quartier et les populations n’ont jamais voulu le dénoncer. Il n’est le seul bandit, il est avec un groupe et ils se mettent là-bas dans le jardin à menacer les gens comme bon leur semble. Il faut que les autorités nous aident à résoudre le problème le plus rapidement possible. On en a marre », a-t-elle martelé.
La dépouille mortelle a été transportée à l’hôpital. Quant au meurtrier, les limiers sont toujours à sa recherche.