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Mondial 2018 - Aliou Cissé, sélectionneur des Lions: ‘’Vous verrez la meilleure équipe du Sénégal’’
Publié le mardi 19 juin 2018  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par MC
Matches amicaux : Le sélectionneur national convoque 30 joueurs
Dakar, le 7 mars 2018 - Le sélectionneur national Aliou Cissé a rendu publique une liste de 30 joueurs pour les match amicaux contre l`Ouzbékistan et la Bosnie du mois de mars. Les Lions préparent leur participation à la Coupe du monde 2018 en Russie.
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L’entraîneur des Lions a tenu sa conférence de presse de veille de match à Moscou. Aliou Cissé a promis une meilleure équipe du Sénégal contre la Pologne, aujourd’hui en match de la première journée du groupe H du Mondial 2018.

16 ans après votre première Coupe du monde en tant que joueur, que ressentez-vous avant votre premier match en tant que coach ?

Il y a 16 ans, j’étais en face de vous en tant que capitaine de l’équipe du Sénégal avec Bruno Metsu comme entraîneur. J’ai une pensée pour lui aujourd’hui. 16 ans après, me retrouver ici en tant que coach est un honneur et un plaisir pour moi. Je profite de cet instant qui me procure un énorme plaisir.

Que pensez-vous de Sadio Mané ? Quelle est son importance ? Peut-on le comparer à un joueur de 2002 ?

Sadio est un joueur unique dans l’histoire du football sénégalais. Il est ce qu’on connaît de mieux dans l’histoire du football sénégalais. Bien sûr que nous avons connu de très grands joueurs sénégalais mais Sadio a son propre style. Avec tout ce qui lui arrive depuis trois ans, il aurait pu changer et se prendre la tête comme on dit. Mais c’est un garçon qui n’a pas changé ; toujours aussi humble. Il est toujours aussi humble que quand je l’ai connu aux JO (2012). Sa mentalité n’a pas changé, sa façon de voir par rapport au staff, cette humilité qu’il a par rapport au staff et aux dirigeants, rien n’a changé.

C’est un garçon qui peut énormément nous apporter, même si cette équipe du Sénégal ne s’est pas seulement constituer autour de lui, puisqu’il y a aussi ses coéquipiers. Il devrait aider l’équipe en faisant ce qu’on attend de lui.

Il n’est pas commun de voir des coachs africains et vous êtes le seul Noir présent sur un banc. Qu’est-ce que cela vous fait ?

C’est bien que je sois le seul entraîneur noir de cette Coupe du monde, même si c’est un sujet qui me gêne. Aujourd’hui, le football est universel et je crois que la couleur de la peau n’a pas d’importance. Le constater veut également dire que notre continent regorge d’entraîneurs de qualités. Il y a une nouvelle génération, avec les Florent Ibengue (RD Congo), que je représente ici et qui a envie de se faire une place dans le football africain et mondial. Nous avons envie de montrer qu’au-delà d’avoir été des joueurs, nous sommes des tacticiens, et que nous avons le droit de faire partie du gratin des entraîneurs.

Comment avez-vous vécu l’arrivée de Adama Mbengue et que pensez vous de cette entrée en lice du Sénégal demain (aujourd’hui) face à la Pologne ?

L’essentiel, effectivement, c’est le match de demain (aujourd’hui).On s’est bien préparé. L’équipe est au complet même si Saliou (Ciss) a eu un bobo à la jambe et il a fallu le remplacer. J’avais des réservistes et Adama Mbengue en fait partie. Ce n’est pas un novice, il connaît la maison et aurait pu faire partie des 23. Il me semble qu’il est prêt ; et en tout cas, il est heureux d’être là.

Maintenant, rentrer dans une compétition, c’est toujours important même si ce n’est pas décisif. Nous avons envie de bien rentrer dans cette compétition, de la meilleure des manières, en faisant un bon résultat contre une très belle équipe polonaise qui regorge de qualités individuelles mais aussi qui a une très bonne assise défensive. Je crois que nous allons vers un très bon match. Tout le monde connaît le Sénégal. On fait partie des meilleures équipes africaines, on a des arguments à faire valoir. Donc nous allons jouer avec beaucoup de détermination.

Trois défaites pour l’Afrique, n’est-ce pas une pression supplémentaire ? Quel sera votre 11 de départ ?

Je ne vais pas donner le 11 de départ ici (rires). Ce que je peux dire, demain, vous verrez la meilleure équipe du Sénégal. Ce ne sera pas une question d’individualité. On est ensemble depuis trois ans, mais vous pouvez me faire confiance, il y a aura une très belle équipe et pas de débat individuel. Les trois représentants africains ont perdu leurs premiers matchs (la Tunisie également contre l’Angleterre 1-2) mais ce n’est pas une pression supplémentaire. Je vous assure que nous ne sommes pas sous pression.

Nous avons beaucoup de choses à montrer. On a aussi des certitudes acquises depuis trois ans puisqu’on a cravaché très dur pour être là ; on a bataillé. Si nous sommes là, c’est parce que nous le méritons et qu’on a envie de montrer de très belles choses. Maintenant, un premier match n’est jamais décisif. Ne pas gagner le premier match vous met la pression pour les matchs suivants. Mais par le passé, on a vu des équipes qui ont perdu le premier match et finir champion du monde. Donc pour moi, les représentants africains sont encore en course avec les deux matchs qui leur restent. Rien n’est encore fait même s’il vaut mieux commencer par un résultat positif dès le premier match.

Comment comparez-vous la ‘’Génération 2002’’ et l’actuelle ?

Il y a souvent une comparaison entre les deux générations mais pour moi, ce n’est pas la même chose. Les mentalités ont changé, l’éducation et le background ne sont pas les mêmes. La génération de 2002 a procuré énormément de plaisir et de satisfaction à notre pays. Aujourd’hui, ces garçons sont dans la même dynamique, travaillent pour ça et j’ai énormément de confiance en eux.

Quelle importance a un joueur comme Kara Mbodj ?

J’ai convoqué 23 joueurs tous susceptibles de commencer. C’est un garçon important et il fait partie des 23 qui sont susceptibles de commencer le match de demain. Il fait partie de ceux qui ont qualifié le Sénégal. Il a une grande part dans notre qualification et a travaillé très dur pendant 4 mois pour être là. Je sais qu’il est disponible. Après, il peut commencer, il peut entrer comme tous les autres joueurs. Notre effectif est homogène.

Croyez-vous, comme certains analystes, qu’il n’est pas loin le moment de voir une équipe africaine remporter la Coupe du monde ?

Il y a des années, on ne venait que pour participer. Aujourd’hui, les choses ont évolué. Le Cameroun, le Nigeria ont montré que les pays africains sont capables d’exister et de faire de très bons parcours. Maintenant, il nous faut passer ce cap pour pouvoir gagner la Coupe du monde. C’est un processus qui prend plus de temps parce que c’est un peu plus compliqué dans nos pays où il y a des réalités que les autres ne connaissent pas, mais je crois que l’Afrique regorge de qualités, et est dans le processus. Je suis certain que les pays africains arriveront à gagner comme les autres. Nous avons confiance en notre continent et n’avons pas de complexe à nourrir. Aujourd’hui, on est présent partout, dans tous les championnats, dans les grands clubs, il ne nous reste qu’à avoir des entraîneurs africains pour qu’on puisse aller de l’avant.
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