Le malaise est profond au sein de l’Alliance pour la république (Apr) où les partisans de Mame Mbaye Niang, après la démission de leur leader, dénoncent ‘’une cabale ourdie par Amadou Ba et d’autres responsables politiques’’.
Les partisans du ministre du Tourisme (démissionnaire) Mame Mbaye Niang sont très remontés contre le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan Amadou Ba. Face à la presse, hier, ils accusent ce dernier d’être ‘’l’instigateur du complot politique visant à salir la réputation de Mame Mbaye Niang cité dans le scandale financier du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac)’’.
Selon ses partisans de l’ancien ministre de la Jeunesse, leur mentor est victime d’une cabale à fort relent de règlement de comptes orchestré contre lui au sein du gouvernement. ‘’Le pré-rapport de l’Inspection générale des finances (Igf) a été fuité à partir du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan que dirige Amadou Ba. Donc, il n’a qu’à se justifier par rapport à cette fuite’’, peste le porte-parole du jour. Aux yeux de Pierre Jo Ndiaye, ‘’publier le rapport en cours de finalisation est tout sauf professionnel. En ce sens que la procédure donne la possibilité à toute personne ayant été citée de répondre pour se défendre avant une quelconque publication du rapport définitif’’.
Ainsi, de l’avis des sympathisants du ministre démissionnaire, ‘’la publication de ce pré-rapport ne s’agit, ni plus ni moins, que d’une tentative de nuire à la réputation de Mame Mbaye Niang’’. Seulement, Pierre Jo Ndiaye relève que dans ce document, il n’a pas été mentionné que l’ancien ministre de la Jeunesse a fait une malversation financière au Prodac. ‘’Il est clair que Mame Mbaye Niang n’est ni de près ni de loin mêlé à ce scandale financier’’, soutient-il. Avant de poursuivre : ‘’Dans cette affaire, s’il y a scandale financier sur fond de clientélisme politique, le ministre Amadou Ba ne peut pas être blanc comme neige. Car c’est lui qui a signé le contrat avec la société de crédit-bail, Locafrique, incriminée dans le dossier. Et puis, pourquoi l’Etat a fait recours aux services de cette entreprise dirigée par le beau-frère du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan ?’’.