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Le marché dakarois bien approvisionné à 24 heures de l’Eid el fitr
Publié le vendredi 15 juin 2018  |  Agence de Presse Africaine
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© Autre presse par DR
Le marché de Diaobé
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Le Sénégal s’apprête à célébrer la fête de la Korité (Eid el fitr) vendredi, et c’est déjà l’effervescence dans les différents marchés dakarois, plus particulièrement à celui de Grand-Yoff, populeuse commune de la capitale, et où vendeurs et clients semblent trouver leur compte, malgré les habituelles plaintes.

Une grande agitation occupe l’allée principale du marché avec, d’une part, des vendeurs de poulets et d’autre part, des plumeurs qui s’affairent à la plumaison des poulets déjà égorgés et immergés dans une bassine d’eau chaude, sous l’œil vigilant des acheteurs, composés en majorité de femmes.


La veille de l’Eid d’el Fitr au Sénégal est synonyme d’un rush qui s’orchestre autour des vendeurs de poulets, les Sénégalais étant surtout friands de ce produit avicole pour cet évènement, en plus des autres produits d’alimentation subsidiaire, comme l’oignon, la pomme de terre, l’huile, les vermicelles, …


Serigne Abdou Ndir surveille ses poulets exposés à l’entrée du marché et qui sont vendus minimum à 2.500 FCFA l’unité. A cet endroit, il attend depuis plusieurs jours les clients qui ne viennent qu’au « compte-goutte » à cause de la concurrence « déloyale » des jeunes éleveurs de poulets domestiques qui leur « chipent » tous leurs clients.


« J’avais acheté 400 poulets au départ et 10 sont déjà morts », a estimé ce vieux originaire de la ville religieuse de Touba (centre) et actif dans ce secteur depuis 1977, mais très discret sur leur prix d’achat qui constitue un « secret » pour lui.


Maïmouna Dia, une cliente sexagénaire, est venue faire les achats principaux, notamment les poulets, pour ses belles filles. En dépensant 12.500 FCFA en tout, la plumaison comprise, elle a constaté une petite hausse par rapport à l’année dernière sur le même service.


C’est le même constat qu’a fait Elhadj Seck, un opérateur de machine dans une entreprise alimentaire, trouvé en train de marchander deux poulets sur lesquels il ne veut pas dépasser la somme de 5000 FCFA.


Pour lui, les commerçants profitent de ces occasions pour augmenter les tarifs, sinon il trouve que le marché est « abordable » pour cet évènement.


« Pour les autres produits et le port vestimentaire des enfants également, tout est en place Alhamdoulillah (Dieu merci) », s’est-il réjoui.


Un peu en avant, on trouve Amadou Diallo, gérant d’un demi-grossiste alimentaire posté devant son ordinateur. Pour lui, les prix de l’oignon et de la pomme de terre sont restés « stables », le sac de 25 kg tournant autour de la moyenne de 8.000 FCFA pour les deux denrées.


Cependant, les clients ne viennent pas comme antérieurement à cause de la nouvelle entreprise alimentaire française, « Auchan », qui avec ses nombreux supermarchés installés dans le pays, propose les articles à des prix beaucoup plus bas que dans le marché normal, s’indigne le ressortissant guinéen.


« La politique de l’Etat devrait consister à fixer partout les mêmes tarifs. Mais à ce rythme, on risque de fermer boutique. Et ce sont les Sénégalais qui vont plus en pâtir car, moi, je me tire si je sens que ne peux plus m’en sortir », a soutenu Amadou, gérant le magasin depuis 7 ans.


Dans un des magasins « Auchan » que nous avons visités pour tenter de recueillir l’avis d’un des responsables, une dame nous a rétorqué, toute souriante d’ailleurs, qu’elle ne peut parler que sous « l’autorisation de la direction générale ».


De toute façon, les clients qui affluent dans ce supermarché sont plus préoccupés à avoir des provisions pour la Korité à prix des abordables que de se poser les mêmes questions que beaucoup de leurs compatriotes qui pensent que cette entreprise va tuer à la longue le commerce alimentaire local.


ODL/te/APA
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