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Exploitation des gisements SNE et Grand Tortue: Les revenus de l’Etat chiffrés à plus de 500 milliards FCFA par an
Publié le jeudi 14 juin 2018  |  Enquête Plus
Concertation
© aDakar.com par SB
Concertation nationale sur la gestion des revenus issus du pétrole et du gaz
Diamniadio, le 12 juin 2018 - Le Centre international des conférences Abdou Diouf de Diamniadio a abrité la concertation nationale sur la gestion des revenus tirés du pétrole et du gaz. La rencontre a été présidée par le chef de l`État Macky Sall.
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C’est un grand espoir qui est suscité par la découverte de pétrole et du gaz à divers endroits du territoire. Les experts de Petrosen et de Cospetrogaz sont largement revenus sur les revenus attendus et leur clé de répartition.

Lever le voile de mystère qui enveloppe les gisements nationaux de pétrole et de gaz. Voilà l’exercice auquel s’est prêté, hier, le directeur général de Petrosen. En des termes parfois très techniques, Mamadou Faye a essayé de décrire l’étendue des ressources et les recettes attendues. Deux gisements ont particulièrement retenu l’attention. Il s’agit de Sne et de Grand Tortue. Selon lui, l’exploitation de ces deux gisements va rapporter des revenus totaux de 150 milliards de dollars et des dépenses de près de 60 milliards. Mieux, il argue que la part de l’Etat (y compris Petrosen) va représenter 52 à 66 % des profits générés par l’exploitation desdites ressources. Sur 30 ans, précise le directeur général, les revenus de l’Etat (sans Petrosen) sont évalués à 30 milliards de dollars, soit 1 milliard de dollars ou environ 500 milliards de francs Cfa par an. Ce, compte non tenu des recettes qui doivent revenir à la société nationale de pétrole.

Dans son développement, le directeur général de Petrosen est revenu sur les différentes découvertes qui ont été faites à divers endroits du territoire national. Il a, à ce propos, signalé que le Sénégal, avec les gisements de Sangomar et de Saint-Louis offshore, a 30 ans de recherche devant lui. ‘’Et nous nous attendons à d’autres découvertes’’, a prédit M. Faye.

Mais avant de pouvoir bénéficier des fruits du pétrole et du gaz, il va falloir mettre la main à la pâte. En effet, le Sénégal, à travers Petrosen, va devoir supporter 10 % des investissements dans chaque gisement. Rien que pour Grand Tortue, il va falloir débourser 1,629 milliard de dollars Us. Pour ce qui est de Sne, Mamadou Faye a précisé que la part de Petrosen étant de 18 %, le Sénégal va devoir supporter un montant de 1,05 milliard de dollars Us.

REPARTITION DES RECETTES

Une nouvelle loi en gestation pour réguler les revenus du pétrole et du gaz

Pour la gestion des futurs revenus, le Sénégal a pris les devants, en décidant de mettre en place une loi portant sur la répartition des recettes émanant du pétrole et du gaz. Secrétaire permanent adjoint de Cospetrogaz, Mamadou Fall Kane est largement revenu sur ledit projet de loi. Il ressort de son exposé qu’un tiers des futures recettes non fiscales sera consacré à un fonds intergénérationnel qui sera logé au Fonsis, 5 % du reliquat de ces recettes non fiscales seront affectés à un fonds de stabilisation, le reste des recettes sera affecté au budget de l’Etat. En ce qui concerne le fonds intergénérationnel, le spécialiste explique que c’est pour prendre en charge les préoccupations des générations futures. Quant au fonds de stabilisation, ce sera pour protéger l’économie nationale et les ménages sénégalais face à la volatilité des prix du pétrole.

Mais quelles garanties pour qu’il n’y ait pas un détournement d’objectif dans la gestion des différents fonds qui ont été annoncés ? Le journaliste Dame Babou, dans son intervention, propose une solution. A l’en croire, il convient de mettre en place des garde-fous pour que ces recettes ne puissent être utilisées pour des dépenses autres que celles pour lesquelles elles ont été instituées. M. Babou préconise également de s’inspirer du Fonds souverain norvégien où les citoyens sont informés à la minute près de l’évolution des ressources et des dépenses qui sont pourvues sur cette base.

Dans tous les cas, la future loi, selon le secrétaire permanent adjoint, va miser surtout sur une gestion transparente et équitable des ressources pétro-gazières.
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