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Le chef de l’État Macky Sall répond à l’opposition boycotteuse: “C’est un débat national, non un débat politicien“
Publié le mercredi 13 juin 2018  |  Sud Quotidien
Concertation
© aDakar.com par SB
Concertation nationale sur la gestion des revenus issus du pétrole et du gaz
Diamniadio, le 12 juin 2018 - Le Centre international des conférences Abdou Diouf de Diamniadio a abrité la concertation nationale sur la gestion des revenus tirés du pétrole et du gaz. La rencontre a été présidée par le chef de l`État Macky Sall.
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La concertation initiée pour trouver une loi d’orientation sur la gestion des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz n’est pas l’apanage des acteurs politiques, même s’ils en font partie. C’est du moins la précision du chef de l’Etat, Macky Sall, qui a dit sa conviction que personne ne doit accaparer le débat, dans la mesure où il est pour «toutes les forces vives de la Nation». Il n’a pas manqué d’exprimer par ailleurs sa disponibilité à ouvrir le Cos/Pétrogaz aux membres de la société civile et autres institutions tout en préconisant la mise sur pied de garde-fous. A noter, par ailleurs une forte présence à cette concertation nationale des forces vives de la Nation, avec celle des chefs coutumiers et religieux, ainsi que de la société civile et du secteur privé national.

Le boycott des concertations organisées autour des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz par une grande partie de l’opposition dite «significative» ne semble pas ébranler l’initiateur des concertations. Le chef de l’Etat, Macky Sall, déroule son programme sans cette partie des acteurs politiques qui a systématiquement rejeté sa main tendue. D’ailleurs, il a tenu à faire des précisions sur la nature de la concertation du jour. Pour lui, le débat du jour «est un débat national, ce n’est pas un débat politicien». Se voulant plus clair, il a laissé entendre que «c’est un débat pour toutes les forces vives de la Nation». Donc, il est d’avis que personne ne doit s’accaparer de ce débat, même s’il reconnait que les acteurs politiques en font partie. Il a cependant précisé que personne n’a été mis à l’écart de ces concertations et qu’il ne fallait pas faire la confusion entre les Institutions et la politique.

La preuve, à son avis, «on ne connait pas ceux qui ont pris la parole. Il suffit de lever la main et on vous donne la parole alors qu’on ne sait pas ce que vous allez dire». Ce qui prouve, selon lui, que «c’est un débat ouvert». Par conséquent, il n’a pas manqué d’inviter tous ceux qui ont des propositions à faire sur l’ordre du jour, de prendre part au dialogue car «c’est le moment». Il n’a tout de même pas fermé la porte à ceux qui n’ont pas répondu présent à son appel. Pour lui, «si tu ne viens pas, tu peux écrire. Mais, quand tu écris, il faut bien l’adresser à quelqu’un», ironise-t-il. Une précision du chef de l’Etat qui fait suite aux propos du Professeur Malick Ndiaye. Ce dernier qui s’est présenté comme «l’ami du président» avait déploré l’absence de l’opposition. Pour éviter la malédiction du pétrole, il a invité «l’opposition à venir nous rejoindre, car les discussions ne pourront pas être épuisées aujourd’hui». Il a aussi rappelé le rôle de la société civile qui, à son avis, «ne doit pas être là pour chercher des marchés, elle ne doit jamais se taire».

FORTE PRESENCE DES FORCES VIVES DE LA NATION

A noter, par ailleurs, que la rencontre sur les revenus tirés du pétrole et du gaz a enregistré une forte présence des forces vives de la Nation. En effet, à l’exception d’une grande partie des acteurs politiques de l’opposition dite «significative», tous les secteurs d’activité ont été représentés à cette concertation. Mieux, les chefs coutumiers et religieux du pays, à savoir l’Archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, le Grand Serigne de Dakar, El Hadji Ibrahima Diagne, les représentants de certains foyers religieux, ont répondu à l’appel du président Macky Sall. Le secteur privé national, tout comme la société civile sénégalaise, sans oublier toutes les Institutions du pays, n’ont pas été en reste.

LE CHEF DE L’ETAT DISPOSE A OUVRIR LE COS/PETROGAZ A D’AUTRES CORPS

Le chef de l’Etat a profité de la tribune pour prendre certaines mesures. Suite à la demande de la société civile, il a décidé d’ouvrir le Comité orientation stratégie (Cos/Pétrogaz) à des forces nouvelles. Il en est ainsi de la société civile et même des membres de l’Assemblée nationale, s’ils le souhaitent. Cependant, Macky Sall estime qu’il faut mettre des garde-fous pour éviter des dérapages. Pour lui, il faut créer un Code d’éthique à imposer aux membres du Cos/Pétrogaz afin d’éviter que certaines choses se retrouvent sur la place publique. Il a aussi accepté que la gestion du Fonsis soit repensée. Sur ce point d’ailleurs, il n’écarte pas que les gestionnaires de ce fond passent devant la commission de l’Assemblée nationale, chaque année. Il faut par ailleurs préciser que dans le projet de loi exposé aux participants, il y a la part de l’Etat, composée de recettes non fiscales et de redevances, et celle qui revient à Pétrosen. Toutes ces parts devront passer dans un compte spécial du Trésor. Concernant la répartition des parts de l’Etat, le tiers des recettes non-fiscales sera affecté à un fonds pour les générations futures et confié au Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (Fonsis). Il est aussi prévu d’affecter 5% du fonds à la stabilisation. Le reliquat des 2/3 des recettes non-fiscales restant, plus les recettes fiscales, seront transférés dans le budget. Tous ont magnifié l’initiative du chef de l’Etat, non sans appeler à élargir et à pérenniser ce type de concertation pour de larges consensus.

MACKY SALL VEUT SON PROJET DE LOI EN OCTOBRE

Tout en saluant l’esprit patriotique des participants, le président Macky Sall a salué la pertinence des propositions formulées. Il a promis un examen attentif par le gouvernement, les Institutions et les acteurs concernés de toutes les préoccupations des acteurs, notamment le contrôle des opérations de production, les questions environnementales, la commercialisation, la participation du secteur privé national, les modalités de répartition des revenus, la gouvernance pétrolière, etc. Il a instruit le Cos/Pétrogaz de poursuivre les échanges avec tous les segments de la société et de mettre en place un dispositif de collecte des contributions en vue de la finalisation consensuelle du projet de loi relative à la gestion des revenus pétroliers et gaziers. Il souhaite en fait que cette loi soit présentée en session extraordinaire, dès le mois d’octobre, avant la session budgétaire. Le chef de l’Eta a en outre engagé le gouvernement de mettre un plan cadre de gestion environnementale et sociale, afin de mieux préserver l’environnement.

REACTIONS…

MAME ADAMA GUEYE, SENEGAAL BU BESS : «Je me félicite de cette démarche participative et inclusive»

«Moi, je suis un adepte du consensus sur la gestion des ressources du pétrole et du gaz. Je l’ai défendu bien avant que le président ne lance cette concertation. Donc, je me félicite de cette concertation et de cette démarche participative et inclusive sur une question aussi essentielle que la question de la gestion du pétrole et du gaz. C’est une très bonne chose, il faut s’en féliciter. Se féliciter aussi de l’implication très active du président de la République qui a répondu à toutes les interpellations. J’en ai aussi profité pour faire des propositions qui me paraissent importantes, notamment sur la nécessité d’instituer un appel d’offre pour l’attribution des blocs pétroliers. Je me félicite que le président ait donné une suite favorable à cette proposition. Mais, il y a aussi la question du contrôle. Parce que c’est très bien de parler de revenus, mais il faut s’assurer que toutes les conditions qui impactent les revenus soient bien maitrisées. C’est la raison pour laquelle j’ai suggéré, qu’au-delà de l’expertise nationale, qu’on ait recours à l’expertise internationale, si c’est nécessaire».

OUSMANE TANOR DIENG, PRESIDENT DU HCCT : «Un format comme celui-là est utile pour le disso»

«Un format comme celui-là est utile pour le disso. Je pense qu’on pourrait utiliser ce cadre pour toutes les questions qui demandent un consensus national. Vous l’avez réussi dans le cadre de Benno Bokk Yakaar. Ici aussi, au niveau politique et social, il est possible de trouver le bon format et de donner l’occasion de discuter de ces questions largement. Pour ma part, je suis rassuré puisque pour ce qui concerne le pétrole et le gaz, vous l’avez noté aujourd’hui, pour beaucoup de questions qui ont été posées dans le deuxième tour, vous y avez répondu dès le premier tour. Donc, vous êtes dans votre élément. Ce sont des questions que vous maitrisez. De ce point de vue, pour toutes les questions techniques, nous devons être rassurés».

IMPLICATION DANS L’EXPLOITATION PETROGAZIERE : Macky Sall «instruit» le secteur privé national

Le chef de l’Etat Macky Sall a invité, lors de la concertation nationale sur la gestion des recettes attendues de l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal, le secteur privé national à participer pleinement au processus d’exploitation des ressources pétro-gazières, à l’exclusion de la partie concernant les revenus. « Dans toutes les activités, il doit y avoir une présence nationale du secteur privé sauf pour la partie concernant les revenus », a-t-il dit. Ces revenus appartiennent au pays et à la société PETROSEN, patrimoine de l’Etat du Sénégal à 100%, a relevé par ailleurs le président de la République. Avant de poursuivre : « Il y a beaucoup de services dans les activités pétrolières. Les compétences ne sont pas que techniques ». Selon lui, la gestion de l’exploitation pétro-gazière requiert « une multitude de compétences », afin que le pays puisse tirer le meilleur profit de ces ressources. « Le premier objectif est de faire en sorte que l’énergie produite au Sénégal, l’électricité en particulier, soit une électricité moins chère, compétitive pour les ménages pour les entreprises », a observé Macky Sall, tout en relevant que l’exploitation pétro-gazière doit se faire « dans un environnement sain pour respecter les objectifs du développement durable (ODD) » des Nations unies. Aux yeux de Macky Sall, « rien ne peut être fait sans un respect de l’environnement et des écosystèmes marins qui entourent ces ressources pétroliers et gazières ». Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), Mansour Kamara, réagissant aux propos du chef de l’Etat, a répondu favorablement à cet appel en direction du secteur privé. « Nous nous inscrivons dans cette dynamique de pacification et nous y sommes pour le devenir de notre pays aspirant à l’émergence », a déclaré le président de la Cnes

SELON LE DG DE PETROSEN MAMADOU FAYE : Près de 84 mille milliards de F Cfa sont attendus du gaz et du pétrole

L’exploitation des deux gisements SNE et Grand tortue va apporter des revenus totaux de plus de 150 milliards de dollar US (84.000 milliards de Francs CFA), a révélé, mardi, Mamadou Faye,le Directeur général de Petrosen. Cette exploitation va générer également des dépenses de près de 60 milliards de dollar US (33000 milliards de Francs CFA). Faisant une présentation, lors de la concertation nationale sur la gestion des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz, M.Faye a indiqué que la part de l’Etat du Sénégal représente 52 à 66% des profits. Selon le Dg de Petrosen, les revenus de l’Etat se chiffrent à plus de 30 milliards de dollar US (soit 16.000 milliards de francs CFA) pendant une trentaine d’années.

UN SEUL CANDIDAT DE L’OPPOSITION PRESENT

Seul un candidat déclaré de l’opposition dite «significative» a répondu présent à l’invite aux concertations du président Macky Sall, autour des recettes issues de l’exploitation du gaz et du pétrole. En effet, le candidat de la plateforme “Senegaal Bu Bess“, a été le seul candidat de l’opposition à prendre part aux échanges, contrairement à ses camarades de l’opposition dite «radicale». Tout en saluant l’initiative du président, Me Mame Adama Guèye a tout de même invité à l’élargissement du cadre du dialogue, au-delà de la salle. Pour l’ancien bâtonnier, «cela doit être le premier pas pour un consensus permanent dans ce pays». Il a, par ailleurs, fait des propositions, notamment pour les 7 blocs restants, non encore concédés. Il propose ainsi «qu’on institue une nouvelle règle pour des appels d’offre systématiques, afin de choisir les meilleurs offres pour le Sénégal». Il a été rassuré dans ce sens par le chef de l’Etat qui infirme que dans le nouveau Code pétrolier en gestation, il est en fait prévu cette donne de la nécessité de sous-missionner aux appels d’offre.

MACKY SALL N’AIME PAS LE TERME «MALEDICTION DU PETROLE»

Le chef de l’Etat voudrait qu’on évite le terme de «malédiction du pétrole». C’est du moins ce qu’a fait savoir le président Macky Sall, lors des échanges sur les questions du pétrole et du gaz. En effet, constatant la redondance dudit terme par presque l’ensemble des orateurs, il a invité les uns et les autres à éviter ledit terme. Pour lui, «il n’y a pas de malédiction de pétrole qui tienne». Pour le chef de l’Etat, en réalité, «il n’y a malédiction que pour ceux qui n’ont pas pu faire un bon usage des ressources que la nature leur a données». Le président estime, en fait, qu’il y a des pays qui sont des modèles de réussite de gestion de leurs ressources. Donc, «pourquoi nous devons être dans la logique de la malédiction et non de la bénédiction du pétrole ?», demande-t-il. Macky Sall pense ainsi qu’il faut éviter de tomber dans ces travers, même s’il admet que les risques et menaces sont là. Mais, «si nous renfonçons la transparence dans la gestion de ces ressources, ça veut dire que ces ressources iront dans le développement du pays et au bénéfice des populations sénégalaises».

MGR BENJAMIN NDIAYE, ARCHEVEQUE DE DAKAR : «C’est une belle leçon de citoyenneté qui nous est donnée aujourd’hui…»

Don son livre, Job dit que «Dieu a doté l’homme d’une intelligence et d’une capacité telle qu’il peut aller jusqu’au très fond de la terre exploiter des minarets de toutes sortes. L’écrivain sacré ajoute : «mais la sagesse, qui la trouvera ?». Il poursuit en disant «La sagesse, c’est la grâce de Dieu». Je rends grâce à Dieu pour cette rencontre qui magnifie le devoir d’être ensemble pour réfléchir ensemble et partager autour des objectifs de notre Nation. Merci d’avoir pris cette initiative. Je crois que c’est une belle leçon de citoyenneté qui nous est donnée aujourd’hui à travers cette rencontre. Je voudrais aussi rendre grâce à Dieu qui nous a fait une bénédiction. Merci d’avoir insisté sur le fait que la découverte du pétrole et du gaz n’est pas une malédiction. C’est une bénédiction puisque c’est un don de Dieu. Puisque Dieu nous a donné la sagesse en plus des aptitudes d’exploiter la richesse, alors vivons cette sagesse pour que tout soit profitable aux populations.

ZAHRA IYANE THIAM, MINISTRE CONSEILLER : «Nous nous réjouissons de cette démarche inclusive, participative»

«Nous avons d’abord une appréciation sur la forme et une autre appréciation sur le fond. Sur la forme, nous nous réjouissons que le chef de l’Etat qui, de par la Constitution définit la politique de la Nation, qui pouvait s’en tenir à cela, puisse juger utile de rassembler toutes les forces vives de la Nation pour discuter d’une question cruciale, à savoir de nouvelles ressources naturelles qui ont été trouvées dans notre pays. Nous nous réjouissons de cette démarche inclusive, participative. Dans le fond également, nous nous réjouissons du projet que l’Etat vient de nous proposer. Un projet qui concentre en son sein le présent, mais également la perspective. Puisque ce qui est proposé au niveau de ce projet, c’est qu’au-delà de la répartition qu’on pourrait faire au niveau du budget national, qu’on puisse prévoir une répartition pour les générations futures. Mais, surtout, qu’on puisse prévoir un fonds de stabilité qui servira si jamais il y a des chocs exogènes ou des chocs pétroliers. Nous nous désolons que toutes les composantes de la société ne soient pas venues, parce qu’il s’agit d’intérêt de la Nation, il s’agit du Sénégal».

DIOP SY, DEPUTE NON-INSCRIT : «On nous a donné l’opportunité de discuter de ces problèmes-là»

«Pour les non-inscrits, je vous dis qu’on avait prévu de venir en masse. Mais, ils ont eu des contretemps. Ce n’est pas que je suis venu seul qu’ils ne sont pas d’accord. Il y a beaucoup qui étaient prêts à venir aujourd’hui. Mais, vous savez, avec l’approche de la Korité, il y a eu beaucoup qui se sont décommandés à la dernière minute. Moi, je ne me suis pas décommandé, je suis venu directement du Laylatoul Khadri, je n’ai pas encore dormi. Chacun a sa manière de penser ce qu’il doit faire demain. Moi je pense qu’il ne faudrait pas que je rate parce que c’est quelque chose d’exceptionnel. Parce que j’ai accès toute ma communication, lors des élections, sur les ressources du Sénégal, en 2012 comme en 2017. Donc, je ne pouvais pas rester sans venir pour demain dire que vous devez faire ça. On nous a donné l’opportunité de discuter de ces problèmes-là, je me suis présenté pour donner mon avis».

BAIDY AGNE, CNP PATRONAT : «C’est une bonne initiative. Il faut que ça se poursuive»

«Je pense que l’objectif de la journée sur invitation du président de la République d’organiser un dialogue autour du pétrole et du gaz est bon. Je pense que les discussions d’aujourd’hui indiqueront quel est le cadre idéal pour des propositions. Ce qui est certain, c’est qu’il est évident que c’est une bonne initiative pour aujourd’hui. Mais, il faut que ça se poursuive. Comment on va structurer par la suite un dialogue plus spécifique, surtout si l’on prend la perspective d’un secteur privé national, les questions que ça implique. C’est-à-dire, l’autre aspect au-delà du partage des ressources, mais ce qu’on appelle le «contenu local» qu’il faut donner. C’est-à-dire comment faire de sorte que le pays et son secteur privé national bénéficient davantage de cette manne pétrolière. Mais, le contenu local, même s’il est poussé par le pétrole, doit être une réflexion plus large. Beaucoup d’entreprises sénégalaises n’auront pas forcément les capacités à intervenir sur le pétrole proprement. Mais, pour les fruits du pétrole, que ce soit dans les infrastructures ou dans les autres secteurs de notre économie nationale, cette réflexion de contenu local doit être élargie».
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