De 2014 à 2016, d’importantes quantités de pétrole et de gaz ont été découvertes au Sénégal. Cependant, les grandes sociétés pétrolières et gazières n’ont pas livré tout le secret du potentiel de ces ressources naturelles qui pourraient impulser un progrès décisif du pays. Seules des estimations provisoires importantes ont été annoncées
En juillet 2017, le pétrolier Ecossais Cairn Energy annonçait avoir trouvé «un important gisement d’or noir dans le puits FAN South-1 ». La société, cotée a Londres, révélera par suite, par une note, que « les travaux ont commencé et sont en train d’être exécutés par la plateforme de forage Stena Drill max» avant d’ajouter qu’ils se poursuivaient “suivant le budget, en toute sécurité, et devraient prendre fin avant l’échéancier prévu par les partenaires sur le projet». Selon les affirmations de Simon Thomson, patron de Cairn Energy: « FAN Sud est notre dixième réussite au Sénégal depuis les trois dernières années et notre deuxième puits dans la partie profonde du bassin, a côté de la découverte FAN-1. Les résultats de FAN South seront intégrés à ceux de FAN-1 et ajoutés à ceux du champ SNE. Cela aidera la co- entreprise à mieux évaluer le potentiel du bassin en eau profonde, au large du Sénégal»
A noter que c’est le 11 novembre 2014, que l’entreprise pétrolière britannique Cairn Energy annonçait, à travers un communiqué, avoir trouvé un deuxième gisement de pétrole au large des eaux sénégalaises, soit à 1 100 mètres de profondeur sur le puits SNE-1, à 24 kilomètres du puits FAN-1. Selon la société pétrolière: «Les premières estimations des réserves de ce puits vont de 150 millions de barils de pétrole (avec une probabilité de 90 %) à 670 millions de barils (avec une probabilité de 10 %), avec une perspective moyenne de 330 millions de barils (probabilité de 50 %)»… En 2014, la société écossaise Cairn Energy annonce également avoir découvert du pétrole au Sénégal, en association avec Petrosen, Far et Conocco Phillips dont les parts ont récemment été rachetées par l’australien Woodside. Cairn Energy avait découvert les deux gisements, SNE et FAN.
450 MILLIARDS DE M3, 1ER GISEMENT EN AFRIQUE DE L’OUEST
En début 2016, Kosmos Energy avait terminé sa première phase d’exploration au large de la Mauritanie et du Sénégal, une campagne qui s’est soldée par des découvertes de pétrole et de gaz (champs Tortue, Marsouin et Teranga). Le champ gazier Grand Tortue/Ahmeyim, découvert en janvier 2016, est considéré comme le plus important gisement en Afrique de l’Ouest avec des réserves estimées à 450 milliards de m3. Il est à cheval sur la frontière sénégalo-mauritanienne. La compagnie pétrolière américaine a cependant annoncé, en février, l’acquisition par British Petroleum (BP) de 49,99 % des actions de sa société affiliée opérant dans l’exploration et l’exploitation de gisements d’hydrocarbures au Sénégal.
Pour rappel, après des travaux d’identification en 2012 au large de la Mauritanie du potentiel gazier et pétrolier, trois blocs avaient été acquis par Kosmos Energy qui commençait les travaux d’exploration. En avril 2015, Kosmos Energy a foré le puits d’exploration Tortue- 1 à 120 kilomètres au large de la Mauritanie et a découvert un gisement de gaz naturel de grande envergure. En 2016, le forage du puits Guembeul-1 au large du Sénégal a confirmé que ce gisement chevauchait la frontière maritime entre les deux pays. Le forage d’un deuxième puits au large de la Mauritanie (Ahmeyim- 2) a confirmé la présence d’au moins 15.000 milliards de pieds cubes de gaz de haute qualité et les données ont jusqu’ici montré que ces réserves de gaz se répartissent à égalité entre les deux pays (Mauritanie/Sénégal).