Le ministre du Commerce, de la consommation, du secteur informel et des petites et moyennes entreprises (Pme) a fixé le prix du kilogramme d’oignons à 350 F et celui de la pomme de terre à 400F. Cette volonté de réguler les prix au niveau national n’a pas trouvé d’oreilles attentives à Sédhiou où le prix de la première denrée citée est de 500 francs et celui de la seconde à 600 francs.
Pour les commerçants interrogés, Alioune Sarr n’est ni un producteur ni un commerçant. Par conséquent, il ignore le fonctionnement de la chaine de commercialisation. L’un d’entre eux, tenant une boutique au quartier Santossou explique que le commerçant de Sédhiou et celui de Dakar achètent la tonne au même prix. Celui de Sédhiou devra non seulement faire face à l’acheminement de sa marchandise à plus 600 kilomètres mais doit aussi faire face aux taxes douanières. « Pour chaque visa de la facture, je paie 1000 F », a-t-il révélé.
Un Mauritanien, tenant boutique sur l’avenue Ibou Diallo au centre-ville, abondant dans le même sens, explique à son tour, qu’Alioune Sarr ne maitrise pas tous les paramètres de la chaine de commercialisation. Chez lui, la pomme de terre est à 600 francs. Pour l’oignon, dit-il, le kilogramme est à 500 francs et 400 francs si vous payez beaucoup de kilogrammes.