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La loi sur le parrainage électoral et la folle “rumeur“ de son retrait tiennent en haleine les quotidiens
Publié le vendredi 8 juin 2018  |  Agence de Presse Sénégalaise
L`adoption
© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal
Photo: Revue de presse; Journaux
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Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS sont très portés et partagés à la fois concernant les "rumeurs" faisant état d’un retrait de la loi sur le parrainage électoral, certains l’accréditant comme quelque chose d’avérée, d’autres la classant simplement dans la rubrique "intoxication".

"Confusion autour du retrait d’un projet de loi", résume Le Témoin quotidien, sur la base d’informations contradictoires relayées par les quotidiens à ce sujet, sans qu’ils ne puissent finalement s’accorder sur quelque chose de définitif ou une même lecture des choses.

Le Témoin quotidien, lui-même, annonce d’abord que le président de la République "a retiré son projet de loi modifiant le code électoral" pour un autre projet "remplaçant celui retiré", qui "devrait être déposé sur la table de l’Assemblée nationale dans les prochaines semaines".

Il cite ensuite le président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (BBY, majorité), Aymérou Gningue, selon qui la loi sur le parrainage "n’est pas retirée, elle a été votée et promulguée. Mais tout cela doit se traduire dans la loi électorale, qui doit dire comment on collecte les signatures, quand on les collecte, qui les collecte, comment on les vérifie".

"C’est l’aspect mise en œuvre. Le gouvernement avait fait un premier texte qu’il avait déjà envoyé à l’Assemblée nationale. C’est le texte qu’il a retiré pour nous envoyer le texte qui est issu des concertations qui sont en cours", précise M. Gningue cité par Le Témoin quotidien.

Ce qui n’invalide pas totalement certaines analyses, comme quand Vox Populi affiche à sa Une. "En quête d’un large consensus, le chef de l’Etat retire le projet déposé à l’Assemblée nationale".

Vox Populi également, dans le souci de compléter cette annonce, cite une mise au point du ministère de l’Intérieur selon laquelle cette loi a été bel et bien promulguée "depuis le 11 mai 2018".

Mais "dans un souci de poursuivre le dialogue sur cette importante réforme pour l’approfondissement de (la) démocratie", poursuivent les services de Aly Ngouille Ndiaye, le gouvernement a demandé le retrait du volet de ce projet traitant "des modalités d’application de la loi constitutionnelle 14-2018".

Pour le quotidien L’As, "Macky Sall veut rectifier le tir". "C’est acté ! Le président de la République a retiré de la table de l’Assemblée nationale le projet de loi portant révision du code électoral. A travers ce geste, Macky Sall veut rectifier le tir en confirmant sa volonté de dialoguer avec l’opposition avant la mise en œuvre du parrainage sous sa nouvelle forme", écrit le journal.

Il donne à son tour la parole au ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, qui "donne les raisons" de ce retrait, soit les mêmes précisions évoquées par les quotidiens déjà cités. "La passe en retrait de Macky", affiche le quotidien L’Observateur sur le même sujet.

"En lieu et place d’un retrait de la loi sur le parrainage, qui a été annoncé un peu partout hier, c’est plutôt le projet de réforme du code électoral que le gouvernement souhaite retirer, en attendant que les concertations des partis politiques et de la société civile sur les modifications d’applicabilité de la loi sur le parrainage aboutissent sur un projet de loi consensuel, qui sera transmis sous forme de projet de loi portant révision du code électoral", précise L’Observateur.

"Le pouvoir rivalise de précisions", souligne La Cloche. Et de noter que le gouvernement "est monté très vite au créneau hier pour étouffer des rumeurs portant sur le retrait de la loi sur le parrainage. +Ce n’est pas la loi constitutionnelle instaurant le parrainage qui fait l’objet d’une demande de retrait. C’est plutôt le projet de loi modifiant le code électoral devant prendre en compte les mécanismes et les modalités de mise en œuvre (...)".

Malgré tout, l’opposition a trouvé à y redire, poursuit La Cloche, qui affiche à sa Une : "Jeudi de cafouillages". Le quotidien Tribune, en ce qui le concerne, fait d’abord observer : "Certains ont dû se demander si en prenant une telle décision, le président Macky Sall ne venait pas de poser le véritable acte pour un dialogue fécond avec l’opposition".

Le journal poursuit pour dire que l’annonce du retrait de la loi sur le parrainage s’est avérée être une "rumeur". Une "diversion" plutôt, si l’on en croit l’opposition dite significative, par la voix de Cheikh Bamba Dièye et Mamadou Diop Decroix, qui répètent la position des partis concernés de refuser "tout dialogue avec le régime en place", sur ce sujet précisément, rapporte Sud Quotidien.

En réponse aux arguments selon lesquels le chef de l’Etat veut "donner plus de chances aux concertations en cours" au sein du comité ad hoc institué à cet effet, M. Dièye et Diop Decroix font valoir que la loi constitutionnelle ayant été déjà promulguée, "le chef de l’Etat cherche à endormir les gens".

Walfquotidien estime que le président Sall est "plus que déterminé à dialoguer avec l’opposition", avec ce "retrait du projet de loi portant modification du code électoral". Le journal rappelle qu’en parallèle, il a déjà appelé "les forces vives de l’opposition à une large concertation sur le gaz et le pétrole (...)".

Le quotidien Libération estime que la loi constitutionnelle sur le parrainage est "derrière nous", histoire de ne donner aucun crédit aux informations faisant état de son retrait. Il relève toutefois que le président de la République, ayant appelé "tous les acteurs à une concertation (...) a, par parallélisme des formes, saisi l’Assemblée pour retirer cette loi modifiant le code électoral (...)".

"Une intoxication", s’indigne presque le quotidien national Le Soleil, en évoquant des "informations distillées, hier, faisant état d’un retrait par le président de la République de la loi instituant le parrainage". Le journal s’appuie sur un communiqué de l’Assemblée nationale pour dire que l’abrogation de cette loi "n’est nullement à l’ordre du jour".

BK/AKS
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