L’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb, Nord), à travers son Laboratoire de recherche en économie de Saint-Louis (Lares) et l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar, un think-thank) ont procédé, lundi à Dakar, au lancement de l’étude de l’impact de l’assurance agricole indicielle sur le niveau de vie des agriculteurs, a constaté APA.
« Depuis quelques années, de l’espoir est en train de renaître avec l’introduction de l’assurance agricole basée sur les indices météorologiques, plus connue sous le nom d’assurance indicielle. Cet espoir est certainement dû à ses succès obtenus dans de nombreux pays dans la gestion des risques liés aux déficits pluviométriques », a expliqué Dr Cheikh Oumar Bâ, directeur exécutif de l’Ipar.
Il a souligné que depuis 2012, date de l’introduction au Sénégal de l’assurance agricole, celle-ci est en train de se développer et de s’étendre dans le pays afin d’atténuer les effets négatifs des chocs pluviométriques sur l’agriculture.
« Toutefois, force est de reconnaitre que la souscription est encore faible et que son réel impact nécessite d’être mis en lumière pour lui accorder plus de crédit dans son extension. C’est l’objectif qu’ambitionne ce projet porté par des chercheurs de l’Université Gaston Berger en collaboration avec notre institution : IPAR-Ker Jacques Faye », a indiqué M Bâ.
Selon lui, cet objectif, pour être atteint, nécessitera la collaboration et l’implication active de tous les acteurs et forces vives concernés.
« Car vous conviendrez avec moi qu’il est dans l’intérêt de tous de mieux comprendre comment améliorer la souscription à l’assurance indicielle. Mais aussi et surtout pour évaluer les effets réels de cet outil sur le bien-être des producteurs afin de prendre à l’avenir des choix justifiés et pertinents pour le développement et l’amélioration de la productivité du secteur agricole », a conclu le directeur exécutif de l’Ipar.
Justifiant l’importance d’évaluer l’impact de l’assurance agricole, il a indiqué que depuis plusieurs décennies, « nous faisons face aux conséquences multiples et multiformes des changements climatiques qui se traduisent entre autres par une variabilité climatique, un raccourcissement des saisons pluviométriques qui influencent négativement les activités agricoles, pastorales, halieutiques et forestières ».