Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Le SG adjoint de l’ONU pour la « retenue » sur le débat religieux au Sénégal
Publié le lundi 4 juin 2018  |  Agence de Presse Africaine
Adama
© Autre presse par DR
Adama Dieng, Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations unies et conseiller spécial pour la prévention du génocide
Comment


Le Sénégalais Adama Dieng, Secrétaire général adjoint des Nations-Unies et Conseiller spécial pour la prévention du génocide dans cette organisation, a dans une lettre ouverte, invité ses concitoyens à la « retenue » face au débat dogmatico-religieux qui a récemment créé une certaine tension verbale dans le pays.

« Aussi devrions-nous nous garder de croire qu’il existe un seul pays au Monde qui soit immune d’atrocités criminelles et que ce pays se nommerait le Sénégal. Un tel pays n’existe pas et les atrocités criminelles n’arrivent pas, en général, de manière soudaine ou spontanée. Elles sont le résultat d’un processus qui requiert du temps et nous devons, dès lors, utiliser ce temps-là pour agir face aux signaux d’alerte », a soutenu l’ancien Greffier du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), âgé de 68 ans.

Emu par le « discours incendiaire » qui se propage à travers les medias sociaux, il note que ce type de discours « n’honore pas notre pays, qui a toujours été cité comme modèle de gestion constructive de la diversité », à travers l’esprit d’ouverture, de tolérance, et mieux encore le respect de l’autre dans sa différence, qui sont jusqu‘ici la « marque de notre génie », assurant ainsi cette stabilité et cette cohésion « tant vantées ».

« Notre pays a jusqu’ici été épargné par les conflits à caractère religieux, ethnique ou racial. Pour avoir parcouru le monde depuis plus de 35 ans au service de la paix, des Droits de l’Homme, de la primauté du droit, été le témoin impuissant d’atrocités sur le théâtre des conflits, permettez, sans vouloir jouer à l’oiseau de mauvais augure, que je vous rappelle les dangers du discours de haine et d’incitation », lance comme alerte le collaborateur d’Antonio Guteres, SG de l’Onu.

Poursuivant, l’ancien greffier du Tribunal régional de Tambacounda (est) et du tribunal de travail de Kaolack (centre) précise que le droit à la liberté d’expression est, certes, « protégé par le droit international, mais le discours qui constitue une incitation à la violence, est tout autant interdit ».

Rappelant à l’Etat sénégalais sa responsabilité première de prévenir l’incitation et de protéger ses populations face aux atrocités criminelles, il souligne aussi que les leaders religieux sénégalais peuvent jouer un « rôle éminent auprès de leurs disciples pour que cessent les discours haineux, on ne peut plus récurrent hélas, à travers les media sociaux ».

Adama Dieng, qui a commencé sa carrière au Sénégal comme Greffier des tribunaux régionaux et des tribunaux du travail, est juriste et spécialiste des droits de l’homme, diplômé en droit à l’Université de Dakar et titulaire d’un certificat délivré par le Centre de recherche de l’Académie du droit international de La Haye.

Sur son site, l’Onu le présente comme un homme avec une carrière remarquable au cours de laquelle il a contribué au renforcement de l’état de droit, à la lutte contre l’impunité et à la promotion du renforcement des capacités dans le domaine des institutions judiciaires et démocratiques, par le biais, entre autres, des missions d’établissement des faits, des publications et des médias.

ODL/te/APA
Commentaires

Dans le dossier

Activités de l`ONU
Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment