Le message de pardon de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, suite à ses propos controversés sur l’islam et le conflit israélo-palestinien, est le principal sujet traité par la livraison du week-end de la presse quotidienne.
"Le leader de Rewmi fait preuve d’élévation et demande à nouveau le pardon" des musulmans, estime le quotidien L’Observateur à l’appui de sa Une : "Idrissa Seck à genoux".
Selon ce journal, l’ancien Premier ministre "nie avoir +dit ou fait quelque chose contre l’islam+ mais avoue son imprudence d’avoir soulevé un débat mené au sein des exégètes des trois religions révélées".
"Le pardon Seck de Idy", souligne sur le même sujet le journal Le Quotidien, relayant des extraits des déclarations de l’ancien maire de Thiès : "Je demande pardon à Sidy Lamine Niasse, Bamba Ndiaye, mon oncle Serigne Mbaye Sy Mansour".
Ces trois personnalités, dont le dernier, ci-devant khalife général des tidjanes, l’une des principales confréries musulmanes sénégalaises, comptaient parmi les plus outrés par les déclarations de M. Seck laissant entendre que La Mecque ne serait pas la direction indiquée de la Qibla, orientation des musulmans pour prier.
Selon ces personnalités sénégalaises, en laissant entendre de tels propos, le leader de Rewmi s’est auto-exclu de la communauté musulmane, une polémique qui a dépassé les frontières sénégalaises jusqu’ faire réagir certaines institutions internationales musulmanes.
"Si les propos de l’ancien Premier ministre ont fait le tour de la planète", c’est parce que Sidy Lamine Niasse par exemple, président-directeur général du groupe de presse privé sénégalais Walfadjri, "s’en est fortement et fermement insurgé", écrit le quotidien du même nom.
Walfqotidien ajoute que les excuses de M. Seck "n’ont en rien fait fléchir" la position du PDG de Walfadjri. "Pis, il trouve qu’en voulant s’expliquer, Idrissa Seck s’est davantage enfoncé".
D’autres journaux, comme Vox Populi et La Cloche, jugent piur leur part qu’en demandant pardon, Idrissa Seck "clôt le débat". "Ceux qui s’attendaient à ce qu’Idrissa Seck porte de nouveau la réplique à ses détracteurs (...) dont déchanter", souligne le premier journal cité.
Une polémique semble en cacher une autre, au regard de la Une du quotidien Enquête, consacrée aux accords gaziers et pétroliers conclus entre le Sénégal et la Mauritanie. "La polémique persiste" à ce sujet, fait observer ce journal.
Alors que le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a invoqué, face aux députés la veille, "la pertinence" de ratifier cet accord, des députés de l’opposition font valoir un point de vue contraire.
"Cet accord est une véritable poudrière", s’insurge le député Ousmane Sonko, qui suit de près cette question depuis le début.
"Les réserves sont au Sénégal et non en Mauritanie. Les puits qui sont dans ce pays sont secs", fait valoir de son côté le député Mamadou Lamine Diallo, une autre personnalité opposée à cet accord d’exploitation signé par les deux pays voisins.
Le Soleil évoque la participation du président Macky Sall au 50e anniversaire du CAMES, le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur, célébré à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Dans la capitale burkinabè, le président Sall "a effectué une visite au pas de charge. Sur invitation de son homologue burkinabè, il a participé au 50e anniversaire du CAMES, avant de rendre une visite de courtoisie au Mogho Naba, l’Empereur des Mossi", rapporte le journal.
"Auparavant, signale le quotidien national Le Soleil, il avait rencontré la communauté sénégalaise vivant dans la capitale burkinabè".