SAINT-LOUIS – «Aujourd’hui, la situation de l’Ugb impose que toutes les forces vives se retrouvent afin qu’on puisse dépasser ces événements-là, faire de sorte que notre université retrouve son lustre d’antan».
C’est en ces termes que le nouveau recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a campé le débat, hier, à l’occasion de la cérémonie de passation de service qui a eu lieu au Crds (ex-Ifan), dans la pointe sud de l’île de Ndar. Le successeur du Pr Baydallaye Kane est fondé à croire que la communauté universitaire, symbolisée par les étudiants, le corps enseignant et le personnel administratif, technique doit faire bloc. Ce, pour trouver, ensemble, des solutions en vue de remettre l’Ugb sur les bons rails. Pour ce faire, le Pr Ousmane Thiaré est d’avis que l’urgence est de tout mettre en œuvre pour une pacification de l’espace universitaire de Sanar. Cela en vue d’une reprise certaine et effective des activités pédagogiques et de recherches. «Notre priorité, c’est travailler à apaiser la tension sociale au sein de notre université. Et aussi faire de sorte que les activités pédagogiques au niveau des Ufr et de recherches redémarrent. Nous allons nous atteler à relever ces deux défis là», souhaite le remplaçant du Pr Baydallaye Kane. Dans cette délicate période de décrispation de l’espace de l’Ugb, avoir l’onction des étudiants est plus que nécessaire, voir obligatoire. Dans ce dessein, le Pr Ousmane Thiaré entend activer des leviers pour réconcilier tous les parties prenantes. «Je suis un ancien étudiant de l’Ugb et j’ai vécu les mêmes difficultés qu’eux. J’ai vécu dans les mêmes conditions. Si cela peut permettre d’avoir de meilleures relations avec eux, ce serait une bonne chose. Je vais privilégier le dialogue et la concertation. Nous allons les rencontrer très souvent pour anticiper sur les difficultés et essayer de trouver des solutions», a-t-il promis. Interrogé sur la nécessaire reconstruction de l’Ugb saccagée par les étudiants suite à la mort de leur camarade Mohamed Fallou Sène, Pr Thiaré n’a pas manqué d’interpeller le ministère de tutelle, celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche conduit par Mary Teuw Niane.