L’Agence sénégalaise pour la promotion des investissements des grands travaux (APIX) et la Société financière internationale (IFC) du groupe de la Banque mondiale ont signé, mercredi à Dakar, un accord de coopération permettant le lancement du Projet d’appui à l’investissement et à la compétitivité de l’Agribusiness au Sénégal, axé notamment sur l’exploitation de la filière mangue en Casamance (sud).
Financé par l’Agence internationale de développement des Etats-Unis (USAID), le projet, qui court jusqu’en 2021, « a comme objectif de générer 10,5 milliards de FCFA d’investissements dans le secteur et d’avoir un impact notable auprès des revenus des producteurs, notamment en Casamance », explique un communiqué remis à la presse.
Cet « important projet » sera exécuté « sous forme d’accompagnement technique d’IFC auprès de APIX SA » et contribuera « de manière significative » aux revenus des producteurs et au développement de la Casamance, a soutenu le directeur général de l’APIX, Mountaga Sy.
Toutes les régions du Sénégal sont bénéficiaires du projet, mais la Casamance (Kolda, Sédhiou et Ziguinchor) est « prioritaire », a précisé M. Sy, ajoutant que le choix de cette filière est fait « à plein milieu » et est en corrélation avec la vision du PSE.
En effet, explique-t-il, cette région naturelle voit pourrir une bonne partie de sa production de mangues à cause de sa non transformation. Par conséquent le Sénégal, bien qu’il en « exporte » pas moins de « 15.000 tonnes par an », en perd pratiquement autant.
Pourtant, la mangue « c’est de l’or vert » et elle demeure l’une des filières « les plus dynamiques du secteur horticole » sénégalais, a indiqué un agent du ministère du Commerce selon qui le Sénégal a exporté cette année « 17.000 tonnes de mangues » dans les pays de l’Union européenne (UE).
A travers les « 1.500 emplois » qui seront créés via ce projet, un grand changement sera apporté sur la vie économique des pauvres dont « la plupart » sont « en milieu rural », a dit la directrice senior d’IFC, Ceyla Pazarbasioglu.
Par ailleurs, le projet permettra d’améliorer les politiques et pratiques sectorielles identifiées comme obstacles au développement du secteur.
Il appuiera les acteurs de l’industrie de la mangue pour les aider à faire face à plusieurs barrières identifiées comme frein à leur compétitivité : la sécurisation des approvisionnements, l’accès aux infrastructures de marché et le coût de la logistique.