Le Ministre de l’Environnement, Mame Thierno Dieng, a présidé hier à Diamniadio, l’ouverture des travaux de la 3ème édition de la conférence nationale sur le développement durable (CNDD3), qui prend fin demain.
Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mame Thierno Dieng, a déclaré que le Sénégal est assurément à la bonne école sur toutes ces questions liées à la prise en compte de la dimension environnementale dans les activités pétrolières et gazière. Il présidait hier l’ouverture de la 3eme édition de la conférence nationale sur le développement durable. Pour lui, les différents projets pétroliers ou gaziers en phase d’exploitation sont soumis à la procédure d’évaluation environnementale, conformément à la règlementation en vigueur. A l’en croire, la matérialisation de cette conférence traduit clairement l’engagement du Chef de l’Etat à inscrire le Sénégal dans une trajectoire de développement durable capable de stimuler davantage le potentiel de croissance afin de satisfaire la forte aspiration des populations au mieux-être, tout en préservant les conditions d’exploitation écologiquement rationnelle des ressources de « notre » environnement.
S’agissant de l’exploitation pétrolière, le Ministre de l’Environnement et du Développement durable a soutenu que le Sénégal est relativement jeune dans ce domaine, ce qui explique le déficit en ressources humaines. Pour compléter ce gap, informe M. Dieng, « nous avons pensé à la Hollande et l’Angleterre. Parmi nos experts, nombreux proviennent de ces deux pays pour nous accompagner à mettre en place le dispositif en terme de ressources humaines sur des questions environnementales liées à l’exploitation pétrolière ». Selon le ministre, les éléments sont réunis pour que le Sénégal soit à l’abri des futurs dégâts environnementaux que pose l’exploitation pétrolière.
La nécessaire du dialogue pour un développement durable
Pour l’ambassadeur des Pays-Bas au Sénégal, Theo Peters, il est nécessaire de dialoguer avec toutes les parties prenantes car c’est la conclusion la plus importante des expériences dans le passé aux Pays-Bas. D’après M. Peters, en général, les processus de consultations ne sont pas toujours faciles. Ils prennent du temps et il faut avoir de la patience. Il faut être transparent et communiquer ouvertement. Mais ce sont des processus clés. « C’est de cette façon que nous avons réussi à réaliser les fameux polders néerlandais dont la commission a soutenu d’autres pays en Afrique dans les situations similaires au Sénégal », a-t-il soutenu. Ainsi l’ambassadeur des Pays Bas au Sénégal a fait savoir : « Entamer des processus de consultations donne un signal que l’exploitation de ces ressources précieuses sera inclusive, transparente et mesurable. Et que la population entière et les générations à venir peuvent bénéficier de l’exploitation du pétrole et du gaz sénégalais ». Dans ce contexte, dira-t-il, cette conférence nationale pour le développement durable joue un rôle extrêmement important. En effet, le choix du thème de la 3emeédition de la CNDD3, « Pour une exploitation durable et saine des ressources pétrolières et gazières », se justifie par la nécessité de susciter la réflexion sur les défis environnementaux liés à l’exploitation du gaz et du pétrole au Sénégal.