Les Pays-Bas sont prêts à appuyer le Sénégal dans sa politique de gouvernance de ses ressources pétrogazières, a fait savoir mardi leur ambassadeur Théo Peters.
"Nous sommes disposés à appuyer le Sénégal dans la gestion économique, environnementale et sociale de ses activités pétrogazières, afin qu’il ne commet pas les mêmes erreurs que nous", a déclaré le diplomate.
Il intervenait, mardi à Diamniadio, lors de l’ouverture du segment des experts marquant la cérémonie d’ouverture de la 3ème édition de la conférence nationale sur le développement durable, dont son pays est le parrain.
"La conclusion la plus importante de nos expériences du passé au Pays-Bas, consiste à dire que pour un développement durable du secteur, il est primordial de créer un cadre régulateur et de formuler des politiques qui permettent au secteur privé d’investir sereinement, tout en protégeant les autres intérêts", a analysé le diplomate néerlandais.
Pour ce faire, "il est nécessaire de dialoguer avec toutes les parties prenantes, quand bien même ce processus de consultations n’est pas toujours facile", a-t-il dit.
"Il faut du temps et de la patience. Il faut être transparent et communiquer ouvertement. C’est de cette façon que nous avons réussi à réaliser les fameux polders néerlandais", a indiqué Théo Peters.
Selon lui, entamer des processus de consultations, donne un signal que l’exploitation de ces ressources "précieuses sera inclusive, transparente et mesurable et que la population entière et les générations à venir peuvent bénéficier de l’exploitation du pétrole et du gaz sénégalais".
"Les découvertes des ressources naturelles, a-t-il expliqué, présentent des opportunités énormes pour la population. Mais, elles représentent aussi des défis formidables en matière de gouvernance, d’impacts environnementaux et sociaux".
De cette manière, "assurer une croissance inclusive en réduisant la pauvreté au Sénégal, sera une opportunité et en même temps un défi", a-t-il fait remarquer.
Toutefois, "les impacts environnementaux pourraient être énormes si l’exploitation n’inclut pas le respect de l’environnement", a prévenu le diplomate, à l’ouverture de cette rencontre qui doit prendre fin jeudi à Diamniadio.