L'ancien sélectionneur des Lions (2006-2008), Henryk Kasperczak, ne comprend pas l'intérêt que Sadio Mané et Cie suscitent dans son pays, la Pologne, premier adversaire de l'équipe d'Aliou Cissé en Coupe du monde.
"Il n'y a absolument rien à craindre, je ne comprends pas du tout pourquoi les médias polonais font tant de bruit autour du Sénégal", manque-t-il de s'étrangler dans un magazine polonais.
Le technicien franco-polonais semble dire qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat, surtout qu'avec les sélections africaines les pratiques occultes prennent le dessus sur le travail technico-tactique.
"Les sorciers ou marabouts, qui recommandent des rituels étranges, y jouent un rôle important", signale celui qui a dirigé, en plus du Sénégal, le Mali, la Tunisie, la Côte d'Ivoire et le Maroc.
"Une des pratiques occultes dans les pays africains consiste à brûler des poulets vivants. De la cendre qui en résulte, les sorciers font de la pommade avec laquelle les joueurs s'enduisent les genoux et les chevilles pour éviter les blessures", révèle Kasperczak.
L'ancien coach des Lions de poursuivre : "Une fois un marabout a égorgé un mouton, recueilli son sang et l'a donné à mes joueurs. Ils ne l'ont pas bu, mais la nuit avant le match, ils sont allés au stade avec le sang recueilli, ont creusé un trou devant le but et l'ont versé avant de refermer le trou. Ils étaient convaincus qu'ils allaient marquer des buts en faisant cela."
Le technicien franco-polonais signale que personne n'a le pouvoir de convaincre les équipes africaines de renoncer à ces pratiques. Et pour cause. "Elles sont convaincues que cela fonctionne", avance l'ancien patron de la Tanière.
Henryk Kasperczak a dirigé les Lions de 2006 à 2008. Il a abandonné son équipe en pleine Can-2008 en démissionnant après un nul (2-2, Tunisie) et une défaite (1-3, Angola). La sélection sera reprise par son adjoint de l'époque, Lamine Ndiaye. Qui obtiendra un nul (1-1) contre l'Afrique du Sud, pour le troisième match de groupe. Le Sénégal était déjà éliminé au premier tour.