Dakar, Le Bureau national (BN) du SAES élargi aux coordonnateurs de campus des Universités publiques exige toute la lumière sur la mort de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène et les saccages des services de l’UGB ‘’afin que le droit soit dit’’.
Dans un communiqué reçu à l’APS, le syndicat ’’rappelle aux autorités l’impérieuse nécessité du respect de la loi 94-79 relative aux libertés et franchises universitaires et exige que toute la lumière soit faite sur la mort de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène et les saccages des services de l’UGB afin que le droit soit dit’’.
Il déplore ‘’le non-respect’’ par le gouvernement de ses engagements vis-à-vis des étudiants et des enseignants, estimant que cela ‘’est de nature à compromettre la stabilité du sous-secteur de l’Enseignement supérieur’’.
Le BN informe ‘’l’opinion publique nationale et internationale que, malgré la bonne volonté du SAES et les efforts consentis par les enseignants-chercheurs pour revenir à un calendrier universitaire normal, le non-respect par le Gouvernement de ses engagements vis-à-vis des étudiants et des enseignants est de nature à compromettre la stabilité du sous-secteur de l’Enseignement supérieur’’.
Le SAES ‘’réitère sa disponibilité et son ouverture pour un dénouement heureux de cette crise’’ universitaire.
Selon le communiqué, le BN du SAES s’est réuni samedi à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis afin ‘’d’évaluer la situation qui prévaut dans les universités publiques après les évènements douloureux du mardi 15 mai 2018’’.
Cette réunion ‘’a été précédée d’une visite des différentes structures de l’UGB pour constater l’ampleur des dégâts matériels’’, souligne la même source qui fait état d’un ‘’constat à la fois unanime et amer ‘’ sur ‘’l’usage disproportionné de la violence aveugle par les forces de l’ordre qui sont allées au-delà du maintien de l’ordre face aux étudiants, ce qui a conduit à la mort tragique de Mouhamadou Fallou Sène’’.
Les syndicalistes déplorent ‘’la violation de la loi 94-79 relative aux libertés et franchises universitaires par la réquisition des forces de l’ordre à titre préventif sans avis préalable de l’Assemblée de l’Université ; le saccage total et inacceptable des services du Rectorat, de l’Agence Comptable, du Centre Régional des Œuvres universitaires, de l’UFR Lettres et Sciences humaines entre autres ayant entraîné de très importants dégâts’’.
Le BN ‘’condamne sans réserve toute forme de violence et de destruction, d’où qu’elle vienne, dans l’espace universitaire ; les retards récurrents dans les paiements des bourses dus aux étudiants, la massification incontrôlée et l’insuffisance des ressources allouées aux universités pour leur fonctionnement ; l’absence de visite de l’UGB par les autorités étatiques pour constater l’ampleur des dégâts’’.