Le Sénégal travaille à la mise en place d’un comité national consultatif de mise en œuvre et de suivi des directives volontaires pour une pêche artisanale durable, conformément aux orientations du Fonds des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), a-t-on appris de la partie sénégalaise.
Des acteurs de la pêche, sous la houlette de la Direction des pêches maritimes (DPM) du ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, sont engagés dans cette perspective.
Ce comité annoncé vise à mettre en œuvre et de suivre ces "directives volontaires’’, telles qu’édictées par la FAO, mais aussi à faciliter la mise en place d’une plateforme nationale représentative.
Il sera composé d‘une "structure légère et paritaire", qui regrouperait les acteurs jugés les plus concernés, précise le rapport de l’atelier national de réflexion et de sensibilisation sur les "directives volontaires pour une pêche artisanale durable", tenu le 23 avril dernier au siège de la Direction des pêches maritimes.
Selon le document, ledit comité sera chargé de mener des activités de sensibilisation devant faciliter la création d’une plateforme de partage d’informations, d’élaborer des textes législatifs, sur une base de travail inspirée par des "axes stratégiques" relatifs aux enjeux du secteur.
Le comité qui serait composé de sept membres, est par ailleurs appelé à identifier un partenaire financier potentiel, mais doit d’abord faire "un effort de cotisation interne" par les professionnels eux-mêmes et établir des possibilités de participation en nature, a-t-on précisé dans le rapport finalisé lors d’une réunion de compte rendu de la réunion de coordination et de suivi des "directives volontaires pour une pêche artisanale durable".
Le comité consultatif sera chargé d’identifier les parties prenantes de la plateforme qui sera, lui aussi, composé des administrations des différents départements ministériels directement concernés et ceux pouvant être impliqués dans le processus, notamment les professionnels de la pêche et la société civile.
Devraient faire partie dudit comité, des représentants de l’administration des pêches, du Conseil national interprofessionnel de la pêche artisanale au Sénégal (CONIPAS/Pêche Continentale), du Réseau des conseils locaux de pêche artisanale (CLPA).
Le réseau des aquaculteurs, celui regroupant les femmes professionnelles de la pêche artisanale au Sénégal (REFEPAS), ainsi que l’Association ouest africaine pour le développement de la pêche artisanale (ADEPA), représentant les ONG, vont également siéger au sein de cette instance.
Pour une raison d’efficacité opérationnelle, il a été retenu de subdiviser le comité consultatif en deux sous-comités, dont celui chargé de la coordination et du suivi de la mise en œuvre des directives.
Le second sous-comité sera dédié à la réflexion et à l’orientation, chacun de ces deux sous-comités devant être composés de trois membres pour son pilotage.
Selon le rapport, ce comité "n’est pas fermé ; il peut, le cas échéant, recourir à des personnes ressources pour des éclairages sur des questions spécifiques".