Le musicien Oumar Pène a lancé un appel aux pouvoirs publics, leur demandant de «trouver une solution» à la question du non-paiement à temps des bourses des étudiants et leur permettre «d’étudier normalement».
Le lead vocal du Super Diamono a lancé cet appel dans un communiqué transmis lundi à l’Aps, réagissant ainsi à la crise universitaire envenimée par la mort le 15 mai dernier de l’étudiant Mohamed Fallou Sène lors d’affrontements avec les forces de sécurité, à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
«Je lance un appel aux autorités pour que les bourses soient payées désormais à temps. Si les étudiants perçoivent leurs bourses, comme convenu, avant le 05 de chaque mois, je pense qu’ils ne sortiront jamais pour manifester», écrit l’auteur compositeur. «Il faut trouver très vite une solution pour y remédier et leur permettre d’étudier normalement», a écrit Oumar Pène qui souhaite que «la lumière soit faite et que les responsabilités soient bien situées sur la mort de Mohamed Fallou Sène».
Oumar Pène a également lancé un «appel au calme» aux étudiants envers qui, dit-il, son amitié «est reconnue». «Je comprends votre colère, mais je lance un appel au calme. Sachez que je suis de tout cœur avec vous et que je serai toujours votre porte-voix», a-t-il souligné.
Oumar Pène écrit : «Je les ai toujours encouragés à persévérer parce qu’ils sont l’espoir de demain, ils sont appelés à gérer les affaires de la cité, eux qui travaillent ’sans relâche du matin au soir, le jour et la nuit’, pour reprendre ma chanson ’Étudiant’ que je leur ai dédiée.» Il s’est dit «attristé» par la mort de l’étudiant Mohamed Fallou Sène et a présenté ses condoléances «à la nation, à sa famille et à toute la communauté universitaire.» «J’ai le cœur meurtri car ce n’est pas la première fois. En 2001, c’était Balla Gaye, en 2014 Bassirou Faye. Quand est-ce que ces échauffourées entraînant mort d’homme vont arrêter dans nos universités ?», s’est demandé Oumar Pène. «Les étudiants sont à l’Université pour étudier. Ils n’ont pas d’autres ressources que leurs bourses qui tardent souvent à être payées. Cette situation ne peut perdurer», conclut Oumar Pène.