La direction des parcs nationaux et les communautés vivant à la périphérie du parc national du Niokolo Koba ont renoué le fil du dialogue à la faveur d’un forum tenu, samedi, à l’hôtel de ville "pour éviter ou tout au moins minimiser les risques de conflits" dans la commune de Tomboronkoto (Kédougou), a constaté l’APS.
"Sans une gestion concertée permanente et un dispositif de suivi, les conflits risquent de toujours demeurer" a dit le directeur des parcs nationaux, Abdoulaye Diop qui présidait le forum initié par la société aurifère Petowal Mining Company (PMC).
"La conservation n’est pas l’affaire exclusive des seuls agents des parcs" a souligné ce samedi au cours d’un forum organisé à l’hôtel de ville grâce à la société aurifère Petowal Mining Company (PMC).
Selon M. Diop qui annonce la mise en place d’un projet dont le financement est acquis, "il faut des projets intégratifs pour les communautés pour diminuer leur pression sur les ressources".
"La conservation n’est pas l’affaire exclusive des seuls agents des parcs" a, pour sa part, relevé Diatou Thiao Niane, conseillère technique au ministère de l’Environnement et du Développement durable.
Elle a fait remarquer que "les communautés ont une grande part de responsabilité dans la gestion pacifique du parc". Et le directeur de l’Agence régionale de développement (ARD), Kalidou Cissokho d’appeler communautés et agents des Eaux et forêts à "trouver une tribune d’échanges pour vider leurs malentendus".
Cheikh Mouctar Sylla, le coordonnateur du service environnement de la PMC a lui estimé qu’"avec les empiètements des champs, l’orpaillage, l’élevage, la pêche, la chasse et le braconnage dans la zone tampon et même à l’intérieur du parc, les germes de conflit sont latents".
C’est pourquoi, a-t-il ajouté, "la PMC a commis un consultant qui a interrogé tous les acteurs pour arriver à ce forum d’aujourd’hui".
A sa suite, Amadou Sow, le responsable des relations communautaires de la compagnie minière a invité à une ‘’synergie entre la conservation et le développement durable, seul gage de stabilité dans cette zone périphérique de toutes les convoitises".
Mamadou Moustapha Thiandoum, le sous-préfet de Bandafassi tout comme le 2 ème adjoint au maire Sara Camara ont tous appelé à la mise en place d’un groupe technique "Conservation et Biodiversité" pour prendre les devants par rapport à d’éventuels conflits.