L'Université Gaston Berger (UGB) traîne un déficit budgétaire se chiffrant à environ trois milliards de francs CFA, exposant le campus de Saint-Louis (Nord) à d'éventuels conflits sociaux, a indiqué le recteur Lamine Guèye.
Dans un entretien paru au quotidien sénégalais Direct-Info, mercredi, le professeur Guèye a déclaré que "le déficit du budget" était "l'une des difficultés majeures" dans le fonctionnement de la deuxième université publique du Sénégal.
"Le budget ne suffit pas pour couvrir nos salaires et notre fonctionnement malgré une rallonge qui nous est accordée à la fin de l'année. Ce budget qui tourne autour de six milliards ne suffit pas. Il nous faut plus. Nous avons un gap d'environ 2,5 à 3 trois milliards", a-t-il révélé.
"Le déficit nous met parfois dans des conditions difficiles", a ajouté le recteur. Il a cité la difficulté à payer à temps les salaires, assurer un fonctionnement régulier à l'UGB et une prise en charge correcte de la couverture médicale du personnel.
Pr Guèye a signalé en outre que le plaidoyer des responsables du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) était "fort utile". "Je pense que le SAES est dans son rôle en alertant l'opinion et les autorités pour l'augmentation du budget."
"C'est un élément essentiel pour avoir un enseignement de qualité dans nos universités. Cela accompagne l'autre problème, qui est le déficit en infrastructures", a souligné le recteur de Saint-Louis, espérant que la doléance des syndicalistes produira son effet.
"Pour cela, a-t-il indiqué, il y a des avancées quand même importantes, mais pour le budget, nous n'avons pas encore eu les fortes décisions qui nous permettent d'avoir une enveloppe remplie d'argent à la hauteur de nos ambitions."