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Validation de sa lettre de politique sectorielle : La Justice dévoile ses champs d’intervention d’ici 5 ans
Publié le jeudi 17 mai 2018  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par SB
Ouverture d`une session régionale de validation d’un module uniforme de formation sur le terrorisme
Dakar, le 24 avril 2018 - Une session régionale de validation d’un module uniforme de formation sur le terrorisme s`est ouverte, ce matin, à Dakar. Le panel est organisé en direction des magistrats de l`espace francophone. C`est le ministre de la Justice, garde des Sceaux a présidé la séance d`ouverture de la rencontre. Photo: Ismaïla Madior Fall, garde des sceaux, ministre de la Justice
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Le ministère de la Justice a procédé, hier, à la validation du document fixant la politique du gouvernement en matière de service public de la justice pour les cinq prochaines années.



Cadre de référence qui définit une vision, des axes stratégiques, des objectifs à atteindre et des programmes à mettre en œuvre, la Lettre de politique sectorielle du ministère de la Justice a été validée, hier. Elle a pour fonction de couvrir ‘’absolument’’ tous les champs d’intervention du ministère et ce, pour une durée de 5 ans. Mieux, elle est élaborée dans l’optique d’assurer la cohérence et la synergie de toutes les actions, de tous les acteurs du secteur en vue d’améliorer le fonctionnement de la Justice.

Hier, au cours de l’atelier de validation nationale de ladite lettre, le conseiller technique du ministre de la justice, Assane Seck, a exposé les contraintes qui minent leur département. D’emblée, il a renseigné sur le déficit des ressources humaines du sous-secteur de la justice, à savoir les magistrats, greffiers et auxiliaires de justice. Ainsi que sur la méthode de travail ‘’désuète’’. La restauration de la nouvelle carte judiciaire a été également soulevée par le présentateur du document contenant les grandes lignes de la Lps. Il indique qu’il y a un besoin immédiat de nouvelles infrastructures. Le magistrat relève qu’une bonne partie des décisions judiciaires n’est pas effective. Toutefois, il souligne qu’une politique de dématérialisation des procédures est en vue. De même qu’un accès à l’information sur les droits et les devoirs.

Concernant le sous-secteur pénitentiaire, Assane Seck a soutenu que des efforts ont été faits dans l’alimentation des détenus et le recrutement d’agents pénitentiaires. ‘’Le taux de mineurs incarcéré est de 3%. La satisfaction est que le taux ne connaît pas une tendance à la hausse. L’élaboration d’une politique pénitentiaire est importante, c’est pourquoi le document de politique pénitentiaire est versé dans la lettre de politique sectorielle pour recenser les points à améliorer’’, a-t-il poursuivi. S’exprimant sur les difficultés persistantes de ce secteur, le conseiller technique du ministère de la Justice a signalé le recrutement et la formation des personnels, l’informatisation des greffes, la situation des mineurs incarcérés. Il s’y ajoute des difficultés liées à la surpopulation carcérale, la prise en compte insuffisante des besoins spécifiques des femmes incarcérées et les programmes insuffisants de réinsertion des détenus.

‘’L’insuffisance du personnel pénitentiaire est un problème. Pis, les régions de Dakar et Thiès concentrent à elles seules 50% des infrastructures de la protection sociale et judicaire des mineurs. Pour dire que les infrastructures sont présentes, mais elles sont inégalement réparties.’’

Présidant la rencontre, le ministre de la Justice s’est réjoui de la présence de la famille judiciaire, notamment les services et institutions étatiques, les partenaires techniques et financiers ainsi que la société civile. Par ailleurs, Ismaïla Madior Falla fait savoir que la Lps ‘’sera assortie d’un plan d’action chiffré et d’un dispositif d’exécution et de suivi qui permettront de l’opérationnaliser, selon les meilleurs standards d’efficacité et de transparence en la matière’’.

‘’Ce dispositif permettra de suivre régulièrement les progrès accomplis dans la matérialisation des objectifs de la Lps, d’en voir les contraintes et de pouvoir prendre les mesures correctrices appropriées’’, a-t-il dit. Avant de préciser : ‘’Mais aussi, pour exprimer les choses d’une autre manière, il s’agit pour nous de nous conformer aux exigences élémentaires de la démocratie qui postulent que dans une démocratie représentative, les autorités mandatées pour s’occuper des affaires de la Nation rendent régulièrement compte de leurs principes d’action, méthodes et même des contraintes liées à l’exécution des missions qui leur sont confiées.’’

AWA FAYE
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