Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

La gestion des déchets informatiques faiblement intégrée dans les politiques publiques africaines (environnementaliste)
Publié le mercredi 9 avril 2014   |  Agence de Presse Africaine




 Vos outils




Dakar (Sénégal) - Les africains n'accordent pas une bonne place dans leurs politiques publiques à la gestion et à la valorisation des déchets électroniques et informatiques, a estimé mercredi à Dakar, Ramata Molo Thioune, chercheure, économiste/environnementaliste sénégalaise, administratrice principale de programmes du Centre canadien de recherche pour le développement international (CRDI).


« La gestion et la valorisation des déchets électroniques et informatiques (e-déchets) sont faiblement intégrées dans les politiques publiques africaines", a notamment dit Mme Thioune.

Elle prenait part à la cérémonie de présentation de l'ouvrage "Les déchets électroniques et informatiques en Afrique: Défis et opportunités pour un développement durable au Bénin, au Mali et au Sénégal" conçu sous l'égide du CRDI et du consortium pour la recherche économique et sociale (CRES).

L'étude qui a abouti à l'ouvrage a été menée par trois chercheurs sénégalais sous la direction de Ramata Molo Thioune et de Cheikh Diop de l'Institut des sciences de l'environnement (ISE) de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Selon Mme Thioune, cette étude est pionnière et exploratoire parce que portant sur un sujet presque vierge sur lequel il y a peu de recherches.

« Or, a-t-elle ajouté, les e-déchets sont une nouvelle problématique importante mais qui est malheureusement peu prise en compte aussi bien par les chercheurs que par les décideurs. Pourtant, par leur nature, leur composition, ces types de déchets nécessitent une bonne prise en compte dans les politiques publiques ».

Lui emboitant le pas, le directeur de l'ISE, Bienvenu Sambou, a indiqué que les e-déchets constituent un nouveau défi qui interpelle chercheurs, décideurs et bailleurs de fonds car ils présentent des avantages économiques mais également des risques sanitaires et environnementaux graves.

« La gestion et la valorisation des e-déchets sont des questions transversales. La plupart des pays développés envoient leurs déchets électroniques et informatiques dans les pays en voie de développement. Et ceux-ci sont manipulés sans beaucoup de précaution. Pourtant, ils comportent des métaux précieux et toxiques à la fois, mais aussi des polluants toxiques persistants », a dit pour sa part le professeur Sérigne Ndiaye, doyen de la faculté des sciences et techniques de l'UCAD.

Commentant l'étude, il a souligné qu'elle met en évidence l'ignorance de tous les acteurs des secteurs électronique et informatique, allant de l'importateur au petit revendeur car, tous manipulent ces produits sans une bonne information.

Le texte informe que contrairement aux pays développés, la majorité des pays africains accorde très peu d'attention aux e-déchets, malgré l'ampleur du problème.
L'examen du contexte légal, réglementaire et administratif des déchets électroniques et informatiques dans les pays de l'étude, révèle que leur gestion ne fait pas l'objet de traitement spécifique alors qu'ils ont signé et ratifié toutes les conventions internationales réglementant les déchets dangereux.

Par contre l'ouvrage souligne la croissance des revenus nets des récupérateurs entre 5000 f cfa/jour et 20000 f cfa/jour. Ce montant semble plus important au Sénégal. Mais les revenus générés sont aussi plus importants pour les recycleurs et pourtant la plupart d'entre eux sont à leur premier emploi.

 Commentaires