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La Zlec, un « outil d’industrialisation » pour l’Afrique (ministres)
Publié le dimanche 13 mai 2018  |  Agence de Presse Africaine
Panel
© Présidence par DR
Panel de haut niveau sur l’éducation dans le cadre du 30e Sommet de l’Union africaine
Addis-Abeba, le 28 janvier 2018 - Le président de la République Macky Sall a pris part au Panel de haut niveau sur l’éducation dans le cadre du 30e Sommet de l’Union africaine qui se tient à Addis-Abeba, en Éthiopie.
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La Conférence des ministres africains de l’Economie de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations Unies a dit, dimanche à Addis-Abeba (Ethiopie), que la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlec) est un outil puissant pour stimuler l’industrialisation, la diversification économique et le développement du continent.

« La Conférence des ministres de la CEA qui se réunit à Addis Abeba (11-15 mai a insisté sur la possibilité de faire de la Zlec un outil puissant pour stimuler l’industrialisation, la diversification économique et le développement », indique un communiqué reçu à APA, soulignant que la réunion a pour but de faire progresser cette initiative ambitieuse visant à former un marché commun régional qui, selon la CEA, pourrait faire passer le commerce intra-africain de 16 % à 52 % d’ici à 2022.

Citée par le texte, Vera Songwe, secrétaire exécutive de la CEA, a déclaré que, pour concrétiser l’ambition de la Zlec et atteindre ses objectifs de développement, le continent devait prendre des « mesures audacieuses » sur plusieurs fronts.

« Nous devons exploiter la dynamique qui existe aujourd’hui, afin de mettre en œuvre l’accord et de réaliser son potentiel de manière à ce qu’il profite à l’Africain moyen », a-t-elle affirmé lors de cette 51e séance de la Conférence des ministres.

Selon elle, l’action la plus importante et la plus urgente consiste à créer « l’espace fiscal » permettant de favoriser les investissements publics et privés, tout en assurant une diversification économique, en vue de créer des emplois.


Elle a également fait part de ses inquiétudes sur le fait que la Zlec pourrait causer des pertes de recettes douanières conduisant à des « trous » dans les budgets nationaux.

Ce faisant, elle a exhorté les gouvernements africains à revoir de manière plus large les politiques macroéconomiques, en particulier, les mesures fiscales, afin de s’assurer qu’elles permettent de tirer le meilleur profit de la Zlec.

« Nous devons accroître les recettes fiscales, améliorer l’efficacité de la gestion des dépenses publiques, lutter contre les flux financiers illicites et développer les financements privés pour les projets publics », a ajouté Vera Songwe.

L’Accord sur la Zlec a été igné le 21 mars 2018 à Kigali (Rwanda) par 44 pays africains. Les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont convenu d’établir une zone de libre-échange continentale en 2012, puis ont entamé des négociations en 2015.

La ZLEC figure parmi les principales priorités de l’Agenda 2063 de l’UA, qui prévoit une nouvelle vision pour le développement de l’Afrique sur cinq décennies.

Ce pacte commercial devrait stimuler la croissance économique, l’industrialisation, améliorer le développement des infrastructures et permettre la diversification des activités.

TE/APA
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