Le résumé de l’analyse diagnostique de la première phase du Plan Sénégal émergent (PSE) en matière sanitaire fait état d’une baisse significative de la mortalité chez les Sénégalais sur la période 2014-2016 même si les maladies non transmissibles et endémiques ainsi que la malnutrition restent de véritables problèmes de santé publique.
Selon ce document du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan daté d’avril 2018 et dont APA a eu copie, entre 2014 et 2016, le taux de mortalité des enfants de 0 à 5 ans est passé de 54% à 51%.
Par contre, la mortalité maternelle est restée élevée, avec 430 décès pour 100 000 naissances en 2013. Elle s’établirait, en outre, à 315 pour 100 000, d’après les estimations de la Banque mondiale en 2015, citée par le document.
S’agissant des maladies non transmissibles et des maladies endémiques comme le VIH, l’hypertension artérielle, le paludisme ou le diabète, l’analyse diagnostique de la 1ere phase du PSE souligne qu’elles constituent un véritable problème de santé publique.
Entre autres exemples, elle souligne que la proportion de personnes vivant avec le VIH sous anti-rétro viraux est passée de 85,3% en 2015 à 97,4% en 2016.
Cela est dû, selon le document, au coût élevé des services de santé de qualité face à la pauvreté des ménages et au déficit de prise en charge des personnes vulnérables. Il s’y ajoute une gouvernance sanitaire peu performante et la problématique des médicaments de la rue, au regard des risques qu’ils présentent pour les populations.
Evoquant la malnutrition, l’analyse diagnostique soutient que 19% des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance, 6% sont atteints de malnutrition aiguë et 13% souffrent d’insuffisance pondérale. Ce qui fait de la malnutrition un véritable problème de santé publique.
L’insuffisance alimentaire (quantité et qualité), les mauvaises habitudes alimentaires et l’inadéquation des apports calorifiques et la précarité sanitaire sont les principales causes de cette malnutrition chez les enfants.