Politique
Abdoulaye Bathily : « Mai 68 a contraint Senghor à accepter le pluralisme politique »
Publié le jeudi 10 mai 2018 | Le monde

© aDakar.com par DF
Abdoulaye Bathily expose les grandes lignes de sa candidature à la Commission de l`UA Dakar, le 7 novembre 2016 - Abdoulaye Bathily a rencontré la presse pour exposer les grands axes de sa candidature à la présidence de la Commission de l`Union Africaine. |
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Très investi dans le mouvement, l’historien et ancien ministre sénégalais raconte de l’intérieur la mobilisation étudiante de 1968 à Dakar.
?En mai 1968, l’étudiant Abdoulaye Bathily a 21 ans. Membre du conseil d’administration, de la commission des relations extérieures et de la commission chargée de la presse et de l’information de l’Union démocratique des étudiants sénégalais (UDES), il prend une part active au plus grand soubresaut politique et social de l’histoire du Sénégal indépendant. Depuis, l’historien polyglotte, diplômé des universités de Dakar et de Birmingham, a eu un parcours militant et professionnel bien rempli.
Après avoir été embastillé en 1968, incorporé de force dans l’armée pour un an en 1971, enseignant, chef de parti, plusieurs fois ministre, député et vice-président de l’Assemblée nationale, il a finalement troqué son costume à col Mao pour celui de diplomate. Numéro deux de la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali, puis représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale (basé à Libreville), il a brigué sans succès, en janvier 2017, la présidence de la Commission de l’Union africaine. Après une courte traversée du désert, il a été bombardé, début mai, envoyé spécial de l’ONU dans la crise malgache.
Auteur de plusieurs ouvrages remarqués, dont un Mai 68 à Dakar en cours de réédition chez L’Harmattan, à Paris, l’ancien étudiant révolutionnaire revient en détail, pour Le Monde Afrique, sur les graves événements qui ont failli emporter le régime du poète-président Léopold Sédar Senghor…
Quel était le contexte général en Mai 68 à Dakar ?
Mai 68 n’est pas tombé comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Au dernier trimestre de 1967, il y avait déjà des nuages orageux dans le ciel sénégalais. Ils annonçaient une crise majeure, même si le régime affichait une autosatisfaction pour le moins insolente. Le président Senghor venait de réussir une OPA sur le Parti du regroupement africain [PRA-Sénégal], la formation d’Abdoulaye Ly, Assane Seck et Amadou-Mahtar M’Bow, trois grandes figures nationales. Il était aux anges ; or, non seulement la manœuvre d’absorption n’a pas marché, mais une partie de la base du PRA-Sénégal n’a pas cautionné ce ralliement opéré par le haut. Les trois recrues, qui tiraient leur aura de la lutte anticoloniale, se considéraient tout aussi légitimes que le président Senghor dont elles lorgnaient le fauteuil.
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