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Concertation nationale sur la gestion des ressources pétrolières et gazières: Les boucliers se lèvent contre ... Macky
Publié le lundi 7 mai 2018  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Sommet du NEPAD sur le financement des infrastructures en Afrique à Dakar
Dakar, le 15 Juin 2014- Le Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique s’est ouvert à Dakar, dimanche matin, en présence de trois chefs d’Etats d`Afrique de l`Ouest. Ils ont insisté sur la nécessité de briser toute dépendance vis-à-vis de l’extérieur, en privilégiant les financements sur ressources propres dans la mobilisation de ressources pour la réalisation de projets. Photo: Macky Sall, président de la République du Sénégal
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L’appel lancé par le président Macky Sall à l’opposition, pour une concertation nationale autour de la gestion des ressources pétrolières et gazières ne risque de faire long feu, au vu des premières réactions de la classe politique sur l’invite présidentielle. D’Ousmane Sonko de Pastef à Abdoul Mbaye de l’Act, en passant par Cheikh Tidiane Dièye de Senegaal bi nu beug, l’appel du président semble bien loin de faire effet boule de neige.

Le dialogue national envisagé par le président Macky Sal, au cours de ce mois de mai, autour de la gestion des ressources pétrolières et gazières découvertes au Sénégal est vraisemblablement parti pour subir le même traitement de la part de l’opposition que celui qui a été réservé aux concertations diligentées par l’Etat sur le processus électoral.

Des concertations boycottées par l’opposition dite significative et/ou radicale, en raison d’un manque de confiance invoqué à l’endroit du pouvoir en place. Pour cet appel lancé par le chef de l’Etat vendredi dernier, lors de la tenue de l’Assemblée générale de l’Association des autorités anti-corruption d’Afrique (Aaaca), la levée de boucliers n’a pas tardé de la part de certains acteurs politiques. Pour l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et son parti (Act), il faut que les Sénégalais cessent de « se laisser prendre à ce jeu de concertations qui n’a d’autre objectif que de faire passer des décisions contraires aux « intérêts exclusifs » de notre peuple et de notre nation sous le couvert de prétendus consensus ».

Et l’Alliance pour la citoyenneté et le travail de se demander : « Pourquoi attendre mai 2018 pour annoncer une recherche nécessaire de transparence dans la gestion des ressources pétrolières et gazières du Sénégal, soit donc 6 ans après les signatures des décrets d’attribution de permis corrompus » par de fausses informations sur les bénéficiaires desdits permis? ». En guise de réponse, Abdoul Mbaye et son parti diront tout simplement que « Le recours à la technique de la concertation large permettra ainsi de détourner l’attention et de faire oublier les comportements scélérats, également de faire endosser par « toutes les forces vives » les décisions de répartition de ce qui restera au peuple du Sénégal après le vol organisé d’une part essentielle de ses ressources pétrolières et gazières».

OUSMANE SONKO PARLE D’APPEL TARDIF

Le député Ousmane Sonko, leader de Pastef, n’en dira pas moins. Réagissant à l’appel du Président Macky Sall pour une concertation avec l’opposition sur la gestion du gaz et du pétrole. le parlementaire a affirmé sans fioritures que cette invite arrive trop tard. Ousmane Sonko l’a fait savoir sur sa page Facebook. Ainsi y a-t-il noté : « Le Président Sall méprise son peuple et prend son opposition et la société civile pour des ignares, bons pour lui servir de faire valoir ».

Dans la foulée, il a fait savoir que le chef de l’Etat aurait dû tenir de tels propos avant « la signature précipitée, sur les quatre dernières années, de contrats léonins en défaveur du Sénégal, sur la quasi-totalité des 18 blocs; avant la concession de clauses de stabilisation sur de longues périodes pouvant aller jusqu’à 45 ans », entre autres cas d’exemple. Au fil du compte, Ousmane Sonko dira, à l’endroit de Macky Sall : « Personnellement, je ne répondrai pas à votre appel et m’interdis de participer à cette mascarade qui, en réalité, n’est qu’un exercice de blanchiment des actes graves de mal gouvernance commis, volontairement et sciemment, par votre régime qui, ainsi, a gravement compromis les intérêts supérieurs de la nation sénégalaise ».
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