Le Fonds monétaire international (FMI) table sur une accélération de la croissance économique en Afrique subsaharienne en 2014 lors de la présentation du rapport sur les perspectives économiques. Elle est attendu à 4,6% au Sénégal, selon les projections.La croissance économique de l’Afrique subsaharienne devrait s’accélérer en 2014. En dépit des contraintes qui ont fait baisser les résultats de la région en 2013, la forte demande d’investissements continue de soutenir la croissance dans la plus grande partie de la région et la production devrait progresser de 5% en 2013 à 6% en 2014. C’est ce qui ressort du rapport sur les perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne du Fonds monétaire international (FMI), intitulé ’’Maintenir le rythme’ et rendu public jeudi. Et au Sénégal, elle est attendu à 4,6%, selon le ministre en charge du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé, prenant part à des échanges autour du rapport à Dakar.
’’L’importance est que ce rapport nous trace un horizon, après une analyse de l’environnement économique du monde. Il y a des indicateurs de données fiables qui nous permettent de nous projeter par rapport à notre économie nationale’’, a dit M. Cissé. D’après lui, les données de ce document vont aider à mieux asseoir la politique économique et l’analyse au plan national tant au niveau micro qu’au niveau macro. ’’En 2012, nous avons fait une croissance de 3,5%, en 2013 le taux de croissance s’élève à 4%. En 2014, nous allons porter la croissance à 4,6% marquant ainsi le retour de la croissance après ces dernières années où on a noté un ralentissement. A l’horizon de 2017, nous attendons une croissance de 7%’’, a déclaré le ministre.
De l’avis d’Antoinette Sayeh, directrice du département Afrique du FMI, les économies d’Afrique subsaharienne ont en général conservé un rythme de croissance soutenu malgré les tensions qui caractérisent la conjoncture extérieure. ’’Ces résultats sont attribuables à la poursuite de politiques macroéconomiques bien conçues ainsi qu’au dynamisme de la demande intérieure, en particulier l’investissement dans les infrastructures et les capacités de production’’, a expliqué Mme Sayeh.
D’après le rapport, le creusement des déficits courants en Afrique subsaharienne depuis 2008 est attribuable en général à l’augmentation des taux d’investissements, même si, dans certains pays, il tient aussi à une diminution de l’épargne. Cependant, dans plusieurs pays, les réserves sont basses et dans certains d’entre eux, le creusement du déficit extérieur courant a engendré une forte accumulation de dette.
Mais pour le ministre sénégalais du Budget, après une année de correction budgétaire pour préserver la stratégie du cadre macroéconomique, la viabilité de la dette et l’assainissement des finances publiques, le gouvernement entend poser à partir de 2014 des actions concrètes pour rehausser le potentiel de croissance et assurer la prise en charge des besoins essentiels des populations. ’’C’est dans ce cadre que l’agriculture, un des piliers essentiels pour accélérer la croissance, lutter plus efficacement contre la pauvreté et la cherté de la vie, sera dans l’immédiat la priorité de notre politique de développement’’, a-t-il indiqué.