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Secteur des TIC : L’harmonisation du cadre juridique prévue avant la fin de l’année
Publié le vendredi 4 mai 2018  |  Enquête Plus
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Durant le 4e trimestre de cette année, le Sénégal disposera d’un cadre juridique et réglementaire harmonisé dans le secteur des Technologies de l’information et de la communication (Tic). L’annonce a été faite hier par le directeur des Technologies de l’information et de la Com’ (Dtic), Chérif Diallo, lors d’un forum sur le sujet.

Le Sénégal est en train de ‘’relever’’, selon le directeur des Technologies de l’information et de la Com’ (Dtic), Chérif Diallo, les défis liés à la législation dans le secteur des Tic. ‘’Le nouveau code des télécom’ est presque définitif. On est dans la phase finale. On est dans les dernières démarches pour sa validation et son adoption. On est également en train de voir l’ensemble des textes et lois, à savoir le cadre juridique du secteur. Quant à l’harmonisation juridique, on s’est donné un deadline qui est le 4e trimestre de 2018’’, a affirmé M. Diallo hier, dans un entretien avec EnQuête, en marge du Sommet africain sur l’internet (AIS) qui se tient à Dakar depuis le 29 avril dernier.

Selon le Dtic, à cette date, il devrait y avoir un texte harmonisé avec les décrets d’application qui seront prêts et qui permettront d’atteindre les objectifs fixés et de passer à la 2eme phase de la stratégie Sénégal numérique 2025. Cependant, M. Diallo admet qu’au Sénégal, la mise en œuvre des politiques prend souvent du temps. ‘’On est dans un secteur où les technologies ont un coût extrêmement important et demandent des synergies importantes entre les acteurs du public et du privé, un partenariat fort pour le développement du secteur’’, a-t-il soutenu.

Cette législation est aujourd’hui une priorité pour l’expansion du secteur. D’ailleurs, le consultant en informatique, Massamba Gaye, a indiqué qu’à part les difficultés d’accès au financement, les startups butent sur la législation sénégalaise qui ‘’tout le temps pose problème’’. ‘’Dans certains cas, on peut travailler sans financement mais l’essentiel, c’est d’avoir le cadre idéal. S’il n’y a pas de pressions sociales, les gens peuvent être productifs’’, a-t-il témoigné. Pour ce spécialiste en Réseaux, systèmes et cybersécurité, le numérique est aujourd’hui un secteur pourvoyeur d’emplois. ‘’Toutes les activités de la vie courante peuvent être associées au numérique. Que ce soit l’agriculture, la pêche, l’élevage, etc., tout le monde a un téléphone portable. Mais derrière cet outil, il y a énormément d’applications qui peuvent développer et ceci, grâce au numérique. C’est vraiment un vrai potentiel et il faut en profiter. C’est le meilleur moyen que l’Afrique a pour rattraper son retard’’, a-t-il dit.

En réalité, le Dtic a par ailleurs estimé que d’une manière générale, pour l’évolution des Tic, le continent africain doit disposer de ‘’ressources humaines de qualité’’ dans le domaine de l’administration et de la gestion des technologies liées à Internet. ‘’C’est pourquoi cette première semaine du sommet est consacrée au renforcement de capacité. C’est plus de 160 personnes qui sont là en train de suivre des cours d’une technicité extrêmement importante sur les dernières technologies. Ils sont de 45 nationalités à travers le continent avec plus de 30 instituteurs’’, a-t-il relevé. En dehors de la formation, M. Diallo a fait savoir que le volet cybersécurité, la neutralité du net, la gestion des ressources, etc. sont aussi un challenge.

D’après lui, la problématique de l’accès universel aux services de communication, de l’inclusion numérique et sociale, du transfert d’argent, etc. concernent presque tous les pays du continent noir. Dès lors, il appelle chaque Etat à endosser des politiques et stratégies communes, une législation commune pour harmoniser la gouvernance de l’internet au sein du continent. ‘’Aujourd’hui, la communauté africaine a intérêt à faire en sorte qu’on arrive à avoir un internet sûr, de confiance, où la qualité de service est excellente. Mais aussi, avec des coûts d’accès aux services relativement faibles et très abordables pour l’usager’’, a-t-il plaidé.

Il faut souligner que le Sommet africain de l’Internet (AIS), considéré comme le plus grand rendez-vous du digital de l’année en Afrique, à part la formation, sera l’occasion pour les acteurs de discuter autour des dernières innovations en matière de technologie et services du protocole Internet (IP) sur lesquelles reposent des industries émergentes telles que la télévision sur IP (IPTV) et le haut débit mobile.

MARIAMA DIEME
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