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Crise de la noix de cajou en Guinée-Bissau: le Sénégal à la rescousse
Publié le mercredi 2 mai 2018  |  RFI
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© Autre presse par DR
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En Guinée-Bissau, plus d'un mois après son lancement officiel, la campagne de commercialisation des noix de cajou est toujours bloquée. Commerçants et autorités se rejettent la responsabilité. Bissau a donc sollicité l’intervention des opérateurs économiques de son voisin du nord, le Sénégal, dans la filière.

Deux sociétés sénégalaises, Insen Foods et Mery Logistics, ont signé mardi 1er mai un contrat d’achat de 120 000 tonnes de noix de cajou au prix de 1 000 francs CFA (1,50 euro) le kilogramme au producteur bissau-guinéen. Le Sénégal, voisin immédiat de la Guinée-Bissau, n’avait pourtant pas été associé par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à la recherche de solution à la crise qui y sévit.

Dakar entre ainsi par une porte diplomatique et commerciale et apporte une solution à l’impasse dans la commercialisation de la noix de cajou bissau-guinéen. « Nous venons donc de finir, après deux jours de négociations entre les secteurs privés des deux pays, deux projets de contrat commercial », a annoncé Alioune Sarr, ministre sénégalais du Commerce et de l’Industrie.

Vivre des fruits de son champ

« Le premier contrat concerne la société Insen Foods, qui a pris l'engagement d’acheter 100 000 tonnes de cajou au prix, bien entendu, qui a été proposé de 1 000 francs CFA au producteur, à raison de 2 000 dollars la tonne, a-t-il détaillé. Mais également, la société Mery Logistics, qui a contracté pour 20 000 tonnes. Ce qui fait donc 120 000 tonnes qui sont contractées par ces deux entreprises ».

L’intervention du Sénégal dans la filière ne satisfait cependant pas tout le monde, à commencer par les commerçants intermédiaires. Sans moyens financiers, ils admettent difficilement cette décision.

Visiblement agacé, le ministre bissau-guinéen du Commerce, Vicente Fernandes, a indiqué que la situation sera l’objet d’une analyse lors du prochain Conseil des ministres. Les autorités souhaitent que les producteurs puissent vivre des fruits de leur champ, « qu’ils puissent vraiment vivre dignement de la production qu’ils font avec tant d’efforts, avec tant d’investissements », a poursuivi Alioune Sarr.
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