Fatick - Le directeur du Centre d’éducation et de formation environnementale, Henri Lô a estimé, samedi à Fatick, qu’ il y a des ’’insuffisances’’ dans la formation des enseignants pour une maîtrise des questions environnementales et la prise en compte "véritable" des changements climatiques ou de la biodiversité dans les programmes scolaires.
’’Le ministère de l’Education nationale travaille avec la direction du Centre d’éducation et de formation environnementale à mieux intégrer ces problématiques et au-delà je crois que ce qui fait défaut surtout c’est la formation des enseignants pour une maîtrise de ces questions et la prise en compte véritable dans le curriculum de l’éducation’’, a déclaré M. Lô.
Il s’entretenait avec des journalistes au terme d’une randonnée pédestre organisée par la jeunesse catholique de Fatick. Cette randonnée avait pour but de sensibiliser les jeunes et les femmes sur la nécessité d’une préservation de l’environnement et ce conformément à l’appel du Pape François.
’’Le curriculum au niveau de l’école demande une meilleure prise en compte de la question de l’environnement et du développement durable’’, a-t-il ajouté, précisant que cela ne veut pas dire qu’il n’ y a rien dans les programmes. ’’Il y a certes une certaine prise en compte mais qui n’est pas encore suffisante’’, a-t-il soutenu.
’’Je donnerai comme exemple la question des changements climatiques, de la biodiversité qui ne sont pas encore suffisamment prises en compte dans le curriculum de l’éducation, en plus d’autres thématiques pas suffisamment prises en compte dans les programmes’’, a-t-il cité.
’’Et pourtant, a-t-il rappelé, en 2016 le ministère de l’Environnement et du Développement durable à travers sa direction de l’Environnement et des Etablissements classés avait organisé un atelier avec le ministère de l’Education en vue d’intégrer la thématique des changements climatiques dans les programmes scolaires’’.
’’Malheureusement, a-t-il déploré, on ne s’est limité qu’à l’organisation de cet atelier alors qu’on ne devrait pas s’arrêter à ça, il faudrait de manière opérationnelle réfléchir sur comment faire ça et c’est un aspect que ma direction prend à bras le corps maintenant’’.
Selon lui, ’’on peut toujours faire mieux et le ministère de l’Education est conscient de la nécessite de mieux prendre en compte l’environnement et le développement durable dans les programmes scolaires’’.
Les randonneurs ont, depuis la paroisse Sainte Jeanne D’arc, sillonné plusieurs artères de la commune de Fatick avant de terminer cette deuxième édition à la place des berges du Sine.