Ce 27 avril, le Sénégal commémore la Journée nationale de l'esclavage et de l'abolition de la traite négrière. Le Sénégal avait été en 2010 le premier pays africain à adopter une loi déclarant l'esclavage « comme un crime contre l'humanité ». Pourtant, les citoyens de ce pays sont encore trop victimes de situations d'esclavage moderne. Les domestiques, venues des campagnes pour exercer à Dakar, sont ainsi ciblées par des réseaux qui les envoient travailler à l'étranger dans des conditions inhumaines.
Depuis l'âge de 12 ans, Fatou Diouf nettoie, lave le linge et fait la cuisine dans de belles maisons bourgeoises de Dakar. En 2014, après un divorce et la tête pleine de rêves de voyages, elle décide de tenter l'aventure ailleurs. « 2014, j’ai trouvé du travail au Maroc », raconte-t-elle.
Payée 150 euros par mois au Maroc, Fatou se retrouve à travailler dès 6 heures le matin jusqu'à minuit chaque jour. Ses papiers sont confisqués. « Je travaille samedi et dimanche, 7 jours sur 7. Je ne me repose pas... pendant trois ans », déplore-t-elle. Finalement jetée dehors pour avoir réclamé ses droits, Fatou a pu rentrer au Sénégal.... suite de l'article sur RFI